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Somnambulisme

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Somnambulisme
Description de cette image, également commentée ci-après
La somnambule de John Everett Millais (1871).

Traitement
Spécialité Hypnologie
Classification et ressources externes
CIM-10 F51.3
CIM-9 307.4
DiseasesDB 36323
MedlinePlus 000808
eMedicine 1188854
MeSH D013009

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Le somnambulisme ou somnambulatoire est un trouble du sommeil appartenant à la famille des parasomnies. Les individus somnambules font l'expérience de déambulations nocturnes en état d'inconscience, lors d'un sommeil lent profond. Ces déambulations peuvent être sans danger comme s'asseoir sur le lit, marcher dans la salle de bains ou nettoyer des objets, ou au contraire hasardeuses comme faire la cuisine, commettre une agression sexuelle, faire des gestes violents, voire causer un homicide.

Étymologie

Le mot « somnambule » est composé du latin somnus (« sommeil ») et de -ambule, du verbe ambulare (« se promener »). Ensemble, le préfixe et le suffixe signifient « se promener en dormant ». Si en anglais, le terme « sleepwalking » (« marcher en dormant »), en allemand le terme « Mondsüchtigkeit » (littéralement « dépendant à la lune », « lunatique ») est aussi employé.

La première définition apparaît en 1688 « personne qui se lève tout endormie et qui marche, agit, parle sans s'éveiller ».

Physiopathologie

Généralités

Bien que certains cas de somnambulisme consistent à répéter de simples et lents gestes, des comportements complexes sont occasionnellement rapportés lors du sommeil, même si leur légitimité est souvent débattue.

Souvent, les somnambules se souviennent peu, voire pas du tout, de l'incident, car il n'existe aucune conscience dans leur gestuelle. Bien que leurs yeux soient ouverts, leur visage est sans expression. Le somnambulisme peut durer de 30 secondes à 30 minutes.

Apparition de la pathologie

Les premières crises de somnambulisme peuvent apparaître avant 6 ans ou après 10 ans mais sont surtout présentes à l'âge adulte. Lorsque l'on tente de calmer, retenir, réveiller ou consoler le somnambule, celui-ci peut devenir encore plus agressif. Le somnambulisme survient généralement durant de courtes périodes de transition entre les phases 3 et 4 du sommeil, ou sommeil profond. Cette phase correspond au premier tiers du cycle du sommeil. Les somnambules ont une régulation anormale des ondes courtes (observables sur un encéphalogramme). Cette régulation est liée au système thalamo-cortical, qui engendre une paralysie musculaire naturelle durant le sommeil. Ainsi, des séries d'événements moteurs complexes peuvent intervenir sans que le sujet soit conscient. Le somnambulisme nocturne est fréquemment associé à la somnolence diurne.

Chez l'enfant

Des cas de somnambulisme sont communs chez les enfants et sont moins fréquents avec l'âge. D'après Lavie, Malhotra et Pillar, le somnambulisme est répandu chez les 48 ans, dont la prévalence est estimée à 20 %. Il est également rapporté qu'« entre 25–33 % des somnambules souffrent d'énurésie nocturne ». Comme pour le somnambulisme, l'énurésie est répandue chez les enfants et est moins fréquente avec l'âge. Certains enfants somnambules sont affectés par des terreurs nocturnes. Cependant, ces terreurs nocturnes sont plus répandues chez les adultes, soit 50 % d'entre eux souffrant de somnambulisme. Certains parents s'inquiètent du comportement exposé par l'enfant durant ses périodes de somnambulisme, mais Larissa Hirsch, rédactrice du site anglophone KidsHealth, explique que « le somnambulisme chez l'enfant n'est pas un signe de trouble émotionnel ou psychologique. Et aucun trouble émotionnel ne peut être causé. »

L'amnésie est caractéristique du somnambulisme des enfants alors que 70 à 80 % des adultes se souviennent de leur somnambulisme nocturne. Il tend à disparaître au bout de quelques mois ou à la puberté chez les enfants.

Chez l'adulte

La prévalence du somnambulisme chez les adultes est de 3 %, avec des écarts nets dans certains pays.

Chez l'adulte, le somnambulisme peut avoir des causes psychologiques (notamment en période de stress) ou des causes psychiques : ainsi, pour Freud, le somnambulisme peut faire partie de ces symptômes qui « sont les résidus et les symboles de certains événements traumatiques ».

Des prédispositions génétiques ont récemment été envisagées après des études menées par l'hôpital universitaire de Berne, 80 % des somnambules ayant au moins un parent atteint du même trouble. Un gène spécifique aux somnambules a été découvert. Un chercheur a réalisé une étude portant sur 74 personnes atteintes de somnambulisme : il a découvert que 50 % d’entre elles possédait un gène appelé HLA DQB1*05 qui fait partie des gènes impliqués dans la régulation du système immunitaire : ces gènes permettent de faire la distinction entre les cellules de l’organisme et celles qui lui sont étrangères. Mais il reste encore à définir la relation exacte entre le somnambulisme et ce gène. En conséquence on peut se demander si le somnambulisme peut être en relation avec un réseau métabolique complexe impliqué dans une maladie auto-immune ; c’est-à-dire provoqué par un mauvais fonctionnement du système de protection de l’organisme.

Édouard Rosset-Granger, La Somnambule (1897).

Les types de somnambulisme

Le somnambulisme simple : il existe deux cas comportementaux. Pour le premier, l’enfant ou l’adulte s’assoit sur son lit tout en exécutant des gestes plus ou moins adroits. De temps en temps, il peut se mettre à parler. Dans le deuxième cas, le somnambule se lève et déambule dans l’habitation pour ensuite retourner spontanément dans son lit. Ses yeux sont grands ouverts et son regard est inexpressif. Si on lui parle, il peut répondre, il peut même exécuter des ordres mais aussi rester de marbre. Parfois, il peut réaliser des actes relativement élaborés, éviter des meubles, descendre des escaliers, attendre quelque chose, vider une armoire, fouiller le réfrigérateur, se mettre à manger, faire la vaisselle, ou uriner dans un coin ; voire chez les adultes, conduire un véhicule. Sauf dans cette dernière situation, ce type de somnambulisme n’est pas dangereux et se déroule tout au plus une fois par mois durant 10 minutes[réf. nécessaire]. Si le somnambule commet des actes dangereux pour lui ou pour son entourage, il s’agit alors du second type de manifestation.

Le somnambulisme à risque: c’est une forme accentuée du somnambulisme simple. Des activités sexuelles parasomniaques parfois délictueuses, voire criminelles ont été reconnues.
La durée dépasse 10 minutes, la fréquence est de 2 à 3 fois par semaine et les actes du somnambule sont dangereux. Par exemple, il peut utiliser un couteau, faire des gestes violents qui peuvent le blesser lui et son entourage ou bien, par sa maladresse, il peut tomber (d'une mezzanine ou des escaliers). Lors de ce type de somnambulisme dangereux, les risques de défenestration sont courants.

Le troisième type est nommé le somnambulisme dissociatif.

Conscience et somnambulisme

Le somnambule est dans un état neurovégétatif (inconscient): il s'invente souvent un univers en rapport direct avec les événements de sa vie. Il peut réaliser des activités plus intenses que dans les autres types de somnambulisme. Le cas le plus impressionnant s'est semble-t-il terminé par le suicide d'un sujet en phase de sommeil avancé[réf. nécessaire].
C'est un état de sommeil semblable à l'hypnose. Il se produit à ces moments une activité intense du cerveau comparable à celle produite par des drogues enthéogènes (LSD, champignons hallucinogènes, techniques chamaniques). Le sujet peut alors tenir des propos très cohérents pour lui mais incompréhensibles pour les autres. C'est le type de somnambulisme qui manifeste le plus de dialogue verbal dit dissociatif car le sens profond de chaque phrase trouve son explication dans les « connexions », soit pour résumer de manière non exhaustive, les sensations, émotions, impulsions, rythmes, spatialisation et temporalisation au cours des stimulations symboliques de l'individu, toujours interprétées de façons très sonores et imagées. Ce type de somnambulisme est le plus rare (10 % des études) et le plus impressionnant à observer.

Traitement

Il n'y a pas eu d'essais cliniques pour montrer que toute intervention psychologique ou pharmacologique est efficace dans la prévention des épisodes de somnambulisme. En dépit de cela, un large éventail de traitements a été utilisé avec des somnambules. Les interventions psychologiques ont inclus la psychanalyse, l'hypnose, programmée ou veille anticipative, la formation de l'affirmation, la formation de relaxation, la gestion des sentiments agressifs, l'hygiène du sommeil, le conditionnement classique (y compris les chocs électriques) et la thérapie par le jeu. Les traitements pharmacologiques ont inclus un anticholinergique (bipéridène), antiépileptiques (carbamazépine, valproate), un antipsychotique (quétiapine), les benzodiazépines (clonazépam, le diazépam, flurazépam, imipramine, et triazolam), la mélatonine, un inhibiteur de la recapture de la sérotonine (paroxétine), un barbiturique (amytal de sodium) et des herbes.

Il n’existe aucune étude démontrant que réveiller un somnambule puisse être nocif ou non, ou que le somnambule soit susceptible d'être désorienté lorsqu’on le réveille, le somnambulisme se produisant pendant la phase la plus profonde du sommeil. Contrairement à d'autres troubles du sommeil, le somnambulisme n'est pas associé à des problèmes comportementaux ou émotionnels diurnes — et ce peut-être parce que le sommeil du somnambule n'est pas perturbé : à moins d'être réveillé, le sujet reste dans un état de sommeil.

Aspect juridique

Le principe de la responsabilité pénale nécessite de déterminer le degré de conscience, de liberté ou d'intention.

La responsabilité pénale d'un individu n'est engagée que lorsqu'il est doté de discernement ou du contrôle de ses actes lors de la commission des faits (article 122-1 du Code pénal).

La responsabilité civile, quant à elle, ne s'intéresse pas à la conscience de l'individu lors de la commission du dommage (article 414-3 du Code civil).

Dès lors, celui qui commet un dommage est obligé à le réparer, qu'il souffre ou non d'un trouble mental.

Dans les arts

Jenny Lind dans le rôle de Amina.

Opéras

  • L'air Ah ! non credea mirarti de La sonnambula de Vincenzo Bellini est le dénouement heureux de l'opéra puisque l'air de somnambulisme n'est ici qu'un moyen pour Amina d'exprimer sa tristesse et son innocence.
  • L'air Una macchia e qui tuttora dans Macbeth de Verdi fait aussi référence au somnambulisme. L'issue y est néanmoins différente, l'air étant le moyen pour Verdi de montrer la méchanceté du personnage.

Théâtre

  • Macbeth de Shakespeare narre l'histoire qui a inspiré plus tard Verdi. Lady Macbeth participe avec son mari à différents crimes. La scène du somnambulisme (Acte V Scène 1) est le moment où elle se remémore à voix haute les actes qu'elle a commis.

Peinture

Sculpture

  • Peintre et sculpteur Henri de Miller expose à La Défense depuis 1983 une sculpture intitulée Le Somnambule.

Littérature

  • Dracula de Stocker : le personnage de Lucy Westenra est somnambule. Alors qu'elle en crise de somnambulisme, le comte Dracula l'attire et l'attaque.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Bertrand Méheust, Somnambulisme et médiumnité, Le Plessis-Robinson, Institut Synthélabo, coll. « Les Empêcheurs de penser en rond »,
    Deux volumes : Le défi du magnétisme et Le choc des sciences physiques
  • Nicole Edelman, Luis Montiel et Jean-Pierre Peter, Histoire sommaire de la maladie et du somnambulisme de Lady Lincoln, Paris, Tallandier, 2009.

Lien externe


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