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Marcel Petiot
Conseiller général Canton de Villeneuve-sur-Yonne | |
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- | |
Anatole Paillot (d)
Marie-Eugène Duran (d)
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Maire de Villeneuve-sur-Yonne | |
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Auguste Michalon (d)
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Naissance | |
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Décès |
(à 49 ans) 14e arrondissement de Paris (France) |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Marcel André Henri Félix Petiot
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Surnom |
Docteur Petiot Docteur Eugène Docteur Satan |
Pseudonymes |
Capitaine Henri Valéry, Docteur Wetterwald
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Nationalité | |
Activités |
Parti politique |
Parti Radical |
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Conflit | |
Victimes |
De 27 (dont il est reconnu coupable) à 63 (selon lui) |
Condamné pour | |
Condamnation | |
Lieu de détention |
Centre pénitentiaire de Fresnes (jusqu'en )
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Marcel André Henri Félix Petiot, dit le docteur Petiot (alias Wetterwald François, Docteur Eugène et capitaine Henri Valery), né le à Auxerre et guillotiné le à Paris, est un médecin, criminel et homme politique français.
En 1946, il est condamné pour meurtres après la découverte à son domicile parisien des restes de vingt-sept personnes.
Biographie
Jeunesse
Marcel Petiot naît à Auxerre le , dix ans avant son frère Maurice, né à Auxerre, le (et décédé à Charenton le ). Il est le fils aîné de Félix Irénée Mustiole Petiot, alors âgé de 30 ans, employé des postes et télégraphes d'Auxerre, et de Marthe Marie Constance Joséphine Bourdon, alors âgée de 22 ans, sans emploi, mariés, locataires d'un appartement situé 100 rue de Paris à Auxerre, au dernier étage. Un oncle maternel par alliance est professeur de mathématiques au collège d'Auxerre. Marcel Petiot est issu de la petite bourgeoisie bourguignonne, son père étant devenu receveur des postes de Joigny.
Dès son enfance, il manifeste une grande intelligence – à cinq ans, il lit comme un enfant de dix ans –, et une forte précocité – mais il manifeste des signes de violence : il serait allé jusqu'à distribuer des images obscènes en cours, à tirer au revolver sur des chats ou à en étrangler un après lui avoir plongé les pattes dans l'eau bouillante. Ces récits ultérieurs sur sa délinquance précoce ne sont cependant pas attestés et ont peut-être été inventés pour un public friand de ces faits divers.
Internée à Sainte-Anne pour une pathologie psychiatrique, sa mère meurt lorsqu'il a douze ans. Il suit alors son père à Joigny où ce dernier vient d'être nommé receveur. Il est par la suite renvoyé de plusieurs écoles pour indiscipline. À dix-sept ans, il est arrêté pour avoir fracturé des boîtes aux lettres, non pour voler les mandats mais pour y lire les lettres et cartes postales. Il n'est pas condamné, un psychiatre l'ayant déclaré inapte à être jugé, estimant qu'il a une personnalité que l'on qualifierait aujourd'hui de « bipolaire », inadaptée socialement et anormale.
Abandonnant ses études de médecine pendant la Première Guerre mondiale, il devance l'appel et s'enrôle dans l'armée le . Il est blessé au pied d'un éclat de grenade le . Accusé de vol de couverture à l'hôpital où il est soigné, il fait un premier séjour à la prison militaire d'Orléans avant d'être transféré dans le service psychiatrique de l'hôpital de Fleury-les-Aubrais où les psychiatres le déclarent neurasthénique, déséquilibré mental, dépressif paranoïaque et sujet à des phobies. Il est tout de même renvoyé au front en 1918, blessé une nouvelle fois, et réformé pour troubles psychiatriques. La commission militaire de réforme de Sens fixe son invalidité à 40 % et le déclare réformé temporaire. Un an plus tard en 1920, à Orléans, une autre commission fixe à 100 % cette incapacité, ramenée à 50 % en . Le , une dernière commission conclut à une « psychose mélancolique », une « obsession de la persécution » et une « démence précoce ». Les anciens combattants bénéficiant d'un accès facile aux études et d'une procédure accélérée, il obtient en trois ans son diplôme de médecine de la Faculté de médecine de Paris le , avec mention très bien ; sa thèse porte sur le syndrome de Landry.
Villeneuve-sur-Yonne
En 1922, il ouvre un cabinet médical à Villeneuve-sur-Yonne, où il devient rapidement populaire en offrant aux indigents consultations et vaccinations. Mais il se fait aussi remarquer par des tendances à la kleptomanie.
Élu conseiller municipal en 1925 puis maire en , il épouse le , à Seignelay, Georgette Valentine Lablais, fille d'un commerçant local propriétaire du restaurant parisien « Chez Marius », situé 5, rue de Bourgogne; leur fils unique Gerhardt naît le . Rapidement, Petiot est cité devant les tribunaux pour plusieurs délits (fausses déclarations à l'assurance maladie, détournements de fonds). Son avocat, maître René Floriot, lui évite à chaque fois la prison ferme. Révoqué de son mandat de maire, en 1931, il se fait élire conseiller général mais est définitivement privé de tout mandat électif, en 1934, pour avoir trafiqué son compteur électrique.
Dès ce moment, plusieurs affaires inexpliquées suscitent des rumeurs, dont la disparition de sa bonne Louisette et l'incendie de la laiterie où est morte Mme Debove, patronne de l'entreprise.
Poursuivi par la justice pour divers délits, il part s'installer à Paris en 1933.
Paris
À son arrivée dans la capitale, Petiot ouvre un cabinet médical au premier étage du 66 rue de Caumartin - au-dessus d'un magasin d'objets de piété. Son entreprise est d'autant plus florissante qu'il organise une grande publicité, digne d'un charlatan, pour s'attirer des patients souffrant des maux les plus divers. Il vante sa pratique de l'électrothérapie. Il se prétend aussi spécialiste en désintoxication, ce qui lui permet de délivrer des ordonnances de complaisance à des toxicomanes ou morphinomanes sans risquer d'être interpellé pour trafic de stupéfiants.
En 1936, il est arrêté pour vol à l'étalage à la librairie Gibert Joseph, dans le Quartier latin. Il affirme à ses juges qu'« un génie ne se préoccupe pas de basses choses matérielles ». Déclaré aliéné mental, il échappe à la prison mais est interné d'office à la Maison de santé d'Ivry pendant sept mois. La question de son état mental se pose alors : est-il fou ou a-t-il simulé la folie pour éviter la prison ? Un premier expert psychiatre le déclare « délirant et irresponsable » mais un second conclut à « un individu sans scrupules, dépourvu de tout sens moral ».
Rendu à la liberté le , il reprend tranquillement ses consultations.
L'affaire Petiot
Le cabinet macabre
Le , il acquiert un hôtel particulier, à Paris, au 21, rue Le Sueur. Il y réalise d'importants travaux : il fait surélever le mur mitoyen pour empêcher toute vue sur la cour et transforme les communs en cabinet médical. Lors de fouilles ultérieures, la police découvrira une cave intégralement aménagée comportant :
- des doubles portes ;
- une pièce triangulaire équipée d'un judas permettant d'observer l'agonie des victimes après leur avoir administré une dose mortelle de gaz ou de poison, sous prétexte d'un vaccin ;
- un puits rempli de chaux vive.
À partir de 1942, il propose un passage clandestin en Argentine à des personnes craignant d'être poursuivies par la Gestapo. Les candidats à l'évasion sont invités à se présenter chez lui, de nuit, munis d'une valise contenant bijoux, espèces et argenterie. Sous le nom de « docteur Eugène », il recrute deux rabatteurs : un coiffeur, Raoul Fourrier, et un artiste de music-hall, Edmond Pintard. Les prétendants au voyage disparaissent mystérieusement sans atteindre l'Amérique du Sud - pas même Yvan Dreyfus, un prisonnier envoyé par la Gestapo pour infiltrer le réseau.
Une première victime disparaît le . Il s'agit de Joachim Guschinow, un fourreur juif voisin de Petiot. Il aurait apporté l'équivalent de 300 000 euros en diamants. Visant d'abord les personnes seules, Petiot s'en prend bientôt à des familles entières, en leur proposant des « tarifs de groupe ». Les victimes sont essentiellement des Juifs, mais aussi des malfrats désireux de se faire oublier, des prostituées et leurs souteneurs. Parallèlement à ces disparitions, d'autres individus connaissant le docteur, et risquant de le dénoncer, s'évanouissent dans la nature.
Les services allemands découvrent le réseau grâce à un second indicateur, un Français nommé Beretta. Petiot est arrêté et torturé pendant huit mois à la prison de Fresnes mais il n'avoue rien car il n'entretient aucun lien avec la Résistance. Il est libéré le , faute de preuves. Il décide alors de faire disparaître des indices compromettants.
Découverte du charnier
Le , les pompiers sont alertés par des voisins incommodés, depuis plusieurs jours, par des odeurs pestilentielles provenant d'une cheminée de la maison à l'abandon située 21, rue Le Sueur. Ils fracturent une fenêtre et pénètrent dans l'immeuble. Ils sont vite alertés par les émanations et le ronflement d'une chaudière. Descendus dans la cave, ils découvrent sur le sol des corps humains dépecés, dont certains brûlent dans une des deux chaudières à bois d'où provient la fumée.
Ensuite, il existe plusieurs versions des faits :
- une première prétend que Petiot, qui ne demeure plus sur place, serait arrivé à bicyclette tirant une remorque recouverte d'une toile, se serait fait passer pour son frère Maurice ou pour un résistant, aurait constaté les faits (affirmant que tous les corps étaient ceux de nazis ou de collaborateurs que son frère ou lui-même avait tués), mystifiant ainsi les policiers qui l'auraient laissé partir ;
- une autre version relate que Petiot ne serait jamais venu et que le commissaire Georges Massu, accompagné des inspecteurs principaux Schmitt et Battut, se serait présenté à son cabinet du 66, rue Caumartin, dont il était absent ;
- une troisième suppose que Petiot se serait rendu au 93, rue Lauriston, le siège de la Gestapo française. Son chef supposé, Henri Lafont, aurait découvert ses crimes et, par chantage, l'aurait contraint à travailler pour son compte avant de lui conseiller de disparaître.
Quoi qu'il en soit, Petiot s'est volatilisé.
Lors de perquisitions ultérieures rue Le Sueur, la police découvre au fond de la cour, dans un débarras, des dizaines de cadavres rongés par la chaux vive dans l'ancienne fosse septique, ainsi que 72 valises et 655 kilos d'objets divers dont 1 760 pièces d'habillement, parmi lesquelles : 21 manteaux de laine, 90 robes, 120 jupes, 26 sacs à main, 28 complets d'hommes, 33 cravates, 57 paires de chaussettes, 43 paires de chaussures, une culotte de pyjama d'enfant appartenant au jeune René Kneller, disparu avec ses parents.
Arrestation
En fuite, Petiot s'engage dans les Forces françaises de l'intérieur sous le nom de « Capitaine Valéry ». Lors de son procès, il expliquera que son propre réseau, nommé « Fly Tox » – marque alors très connue d'une pompe à main insecticide et allusion ironique à la chasse aux mouchards – avait été démantelé par les Allemands. Devenu médecin-capitaine, il est affecté à la caserne de Reuilly où il est devenu le Dr Wetterwald, officier de Sécurité militaire chargé de l'épuration des traîtres et des collaborateurs.
À la Libération, un mandat d'arrêt est lancé contre lui mais il reste introuvable.
En , Jacques Yonnet, lieutenant à la DGER, publie dans le journal Résistance un article provocateur intitulé « Petiot, soldat du Reich ». Imprudent, Petiot utilise son droit de réponse. En adressant au journal une lettre manuscrite, il tombe dans un piège. Le journal n'étant diffusé que dans la capitale et en banlieue, la police en déduit qu'il se cache à proximité, au sein de la Résistance. Elle compare son écriture – facilement identifiable – à celle de tous les officiers FFI parisiens.
Finalement, l'inspecteur Henri Soutif (qui a remplacé Georges Massu, alors emprisonné) l'arrête le à la station de métro Saint-Mandé - Tourelle. On trouve dans ses poches un revolver 9 mm, une carte des Milices patriotiques[Quoi ?] et plusieurs cartes d'identité. L'enquête met au jour la complicité de son frère Maurice, commerçant rue du Pont à Auxerre ; de sa femme Georgette ; de sa belle-fille et maîtresse Léonie Arnaux ; d'Albert Neuhausen, marchand de cycles à Courson-les-Carrières, chez qui ont été retrouvées des valises.
Procès et condamnation
Alors que l'épouse du docteur Petiot et Albert Neuhausen sont accusés de recel et son frère Maurice d'homicide involontaire, le juge Goletti arrivé au bout de son enquête rend une ordonnance de non-lieu en leur faveur. Petiot, que la presse baptise « docteur Satan », est jugé seul, du au , par la cour d'assises de la Seine, pour homicides volontaires avec vol, guet-apens et préméditation. Il lui est reproché d'avoir commis, entre 1942 et 1944, vingt-sept assassinats, dont ceux de douze Juifs et de quatre proxénètes accompagnés chacun de leur prostituée.
Dès le deuxième jour du procès, par fanfaronnade, Petiot revendique soixante-trois meurtres. Il affirme qu'il s'agit de cadavres de traîtres, de collaborateurs et d'Allemands. Jusqu'au bout, il prétend avoir tué « pour la France ». Toutefois, il reste incapable d'expliquer pourquoi un pyjama d'enfant figure dans les affaires dérobées à ses victimes, ni comment les corps retrouvés sont ceux d'innocents.
Durant les auditions, il montre une attitude désinvolte et va même jusqu'à s'endormir. Cependant, l’expertise psychiatrique ne lui décèle pas de maladie mentale. Le docteur Génil-Perrin témoigne « Nous nous sommes mis à trois ; nous n’avons découvert chez Petiot aucun trouble mental et nous avons conclu à sa pleine responsabilité ».
Malgré la plaidoirie de six heures prononcée par son avocat, René Floriot, il est condamné à mort pour vingt-quatre meurtres.
Détention et exécution
Après son arrestation, Petiot est incarcéré à la prison de la Santé en . Dans l’attente de son procès, il écrit un livre sur le jeu, les probabilités et la recherche de martingales : Le Hasard vaincu, ouvrage dans lequel il s’adonne aussi à quelques aphorismes sur la vie. Petiot dédicace son livre lors de suspensions d’audience à son procès. À la suite de sa condamnation à mort, il est transféré dans la cellule no 7 du quartier 7 de la prison de la Santé, où le prisonnier est soumis à une surveillance constante pour éviter qu’il ne se suicide. Petiot partage son temps entre la lecture et la confection de broderies.
Au matin de l'exécution, quand l'avocat général Pierre Dupin le réveille en lui disant : « Ayez du courage, Petiot, c'est l'heure », il rétorque : « Tu me fais chier ». Et quand, au dernier moment, il lui demande s'il a quelque chose à déclarer, il répond : « Je suis un voyageur qui emporte ses bagages ». Ces paroles rappellent étrangement celles de Landru à son avocat, qui le pressait d'avouer ses crimes : « Cela, Maître, c'est mon petit bagage... ».
Soucieux de laisser une bonne image à maître Floriot, il lui demande de ne pas regarder l'exécution, affirmant : « Ça ne va pas être beau ! ».
Le , à 5 h 7, il est guillotiné dans la cour de la prison de la Santé, dans le 14e arrondissement de Paris. Le bourreau est Jules-Henri Desfourneaux. D'après les témoins, il meurt avec détachement, un sourire aux lèvres. Il est ainsi le premier condamné de droit commun guillotiné après la Libération.
En marge de son acte de naissance, la mention de décès est erronée quant à l'arrondissement (il est inscrit : « décédé le 46 à Paris 18e »).
Il est inhumé au cimetière parisien d'Ivry, dans le carré des suppliciés. Le terrain ayant été repris par l'administration après l'abolition de la peine de mort en 1981, les corps sont relevés à la fin des années 1990 si bien qu'on ignore ce que sont devenus ses restes.
Postérité
La fortune criminelle amassée par Petiot est restée introuvable. Selon certaines estimations, elle aurait atteint quelque 30 millions d'euros (en valeur de 2012). Plusieurs personnes rachetèrent son hôtel particulier du 21 rue Le Sueur et le fouillèrent dans son intégralité pour y trouver un magot, en vain. Le bâtiment est détruit et remplacé par un immeuble neuf dans les années 1950.
Après l'exécution de son mari, Georgette Petiot travaille à Paris dans une boulangerie de la rue Notre-Dame-de-Nazareth. Bien que n'ayant pas assisté au procès, elle croit en l'innocence de son époux, déclarant en : « Mon mari n'a pas été un assassin, ce fut un exécuteur... Mon mari n'a tué et enseveli que les gens que d'autres lui avaient désignés. ». D'après des sources incertaines, elle serait partie rejoindre son fils Gérard en Amérique du Sud à la fin des années 1940. Cette installation de la famille Petiot en Argentine a peut-être été facilitée par une partie de l'argent des victimes, car il paraît étrange que rien n'ait été retrouvé de cette fortune. Mais cela n'a jamais pu être établi et le mystère demeure.
Petiot dans les œuvres de fiction
Roman
- Dan Franck et Jean Vautrin, Les Aventures de Boro, reporter photographe, tome 7 : La Fête à Boro, Paris, Fayard, 2007 (rééd. Pocket, « no 13873 », 2010). – Personnage longuement décrit dans le roman.
- Jean-Pierre de Lucovich, Satan habite au 21 : Grands détectives 10/18.
- Bertrand Boileau, Le mystère du magot : éditions Fasciné. Retrouver le trésor de Petiot par les victimes spoliées est le centre de l'intrigue.
- Liv, préface de Jacques Pradel « Ils sont passés à l’acte » : éditions Larousse.
- Eric Giacometti et Jacques Ravenne, 669, Jean Claude Lattes, 2022 — Roman historico policier où Petiot apparaît sous son nom réel, et où est retracée sa « carrière criminelle »
Bande dessinée
- Paul Gordeaux, Le Docteur Petiot, bandes dessinées parues dans les colonnes de France Soir, dans la série Le crime ne paie pas.
- Fabien Nury (scénario), Sylvain Vallée (dessin), Il était une fois en France, Paris, Glénat, 2007-2012. – Personnage secondaire dans les tomes 2, Le Vol noir des corbeaux (2008), et 3, Honneur et Police (2009). Lorsque Joseph Joanovici décline l'offre du docteur de quitter le pays par son entremise, le lecteur averti sait l'horreur à laquelle il échappe.
- Rodolphe (scénario), Jeanne Puchol (dessin), Assassins, Casterman, 2009 - tome 1 consacré au docteur Petiot.
- Jean-Pierre Pécau, Fred Duval, Fred Blanchard, Gaël Séjourné, Jean Verney, Jour J, Delcourt - Personnage dans le tome 2, Paris, secteur soviétique (2010).
Radio
- Affaires sensibles : Petiot docteur maléfique de Philippe Touzet.
- Hondelatte Raconte : Docteur Marcel Petiot de Christophe Hondelatte.
Musique
- Docteur Petiot : titre dans l'album 1313 d'Univers Zéro
Cinéma
- 1957 : Les Sept Tonnerres (Seven Thunders). Film de Hugo Fregonese. Bien que l'action se passe à Marseille, le personnage du Dr. Martout est visiblement inspiré par le Dr Petiot.
- 1973 : Los Crímenes de Petiot, de José Luis Madrid. – Film espagnol de série B très lointainement inspiré de l'affaire Petiot.
- 1990 : Docteur Petiot, de Christian de Chalonge, avec Michel Serrault dans le rôle-titre.
Humour
- Pierre Desproges, dans son sketch On me dit que des Juifs se sont glissés dans la salle ? fait référence au docteur Petiot : « Tous les médecins sont juifs. Enfin presque tous. Le docteur Petiot, c’est pas sûr... Le docteur Petiot, c’est ce médecin parisien qui a démontré en 1944 que les juifs étaient solubles dans l’acide sulfurique. Petiot n’est pas un médecin juif. Léon Schwartzenberg, si. D’ailleurs il n’y a aucun rapport entre Petiot et Schwartzenberg. Je veux dire que Schwartzenberg, lui, il fait pas exprès de tuer les gens ».
Notes
Références
Voir aussi
Sources primaires
- Marcel Petiot, Le Hasard vaincu..., Paris, R. Amiard, 1946. – Ouvrage sur les jeux de hasard qui aurait été écrit par Petiot lors de sa détention. Réédition en 2017 De Varly Editions.
- René Nézondet, Petiot le Possédé, Paris, Impr. Express, 1950, 224 p. – L'auteur, Nézondet, avait été capturé par la Gestapo en même temps que Petiot.
Bibliographie
- Albert Massui, Le Cas du Dr Petiot, Bruxelles, EDC, 1944. – Ouvrage publié du vivant de Petiot.
- Jacques Perry et Jane Chabert, L'Affaire Petiot, Paris, Gallimard, coll. « L'Air du temps », 1951, 303 p. – Réédité au moins six fois.
- Claude Barret, L'Affaire Petiot. Le crime ne paie pas, Paris, Gallimard, 1958, 192 p.
- Georges Moréas (conseiller technique) et Bill Waddell (conseiller technique), Dossier meurtre. Enquête sur les grands crimes de notre temps, vol. 6 : L'ange de la mort. Marcel Petiot : meurtrier de plus de vingt personnes, il prétendait que ses victimes étaient des traîtres de guerre, Paris, ALP, , 30 p.
- Alain Decaux, Les Assassins, Paris, Perrin, 1986.
- Paul Gordeaux, Le Docteur Petiot, Genève, Minerva - Paris, J'ai lu, coll. « Le crime ne paie pas », 1970, 128 p.
- Jean-Marc Varaut, L'Abominable Docteur Petiot, Paris, Balland, 1974, 275 p. + 8 p. d'ill.
- René Tavernier, Alors rôdait dans l'ombre le docteur Petiot, Paris, Presses de la Cité, coll. « N'avouez jamais », , 249 p.
- Alomée Planel, Docteur Satan ou l'Affaire Petiot, Paris, Robert Laffont, coll. « Les Ombres de l'histoire », 1977, 421 p.
- (en) John V. Grombach, The Great Liquidator, Doubleday, 1980.
- Marcel Jullian : Le Mystère Petiot (collab. J. Floran, M. L. Staib, J. Vercken et Ch. Meyer), Monte-Carlo, Éditions no 1, coll. « Les Grandes Enquêtes d'Europe 1, no 2 », 1980, 205 p. + 12 p. de planches.
- Jean-François Dominique, L'Affaire Petiot : médecin marron, gestapiste, guillotiné pour au moins vingt-sept assassinats, Paris, Ramsay, , 260 p. (ISBN 2-85956-137-4).
- Jacques Sigot, 1946, le procès de Marcel Petiot : le bon docteur de la rue Le Sueur, Montreuil-Bellay, CMD, 1995, 76 p.
- Frédérique Césaire, L'Affaire Petiot, 2006 (ISBN 2-7328-4360-1).
- Henry Sergg, Petiot : le docteur diabolique, Éditions Dualpha, 2008, 227 p.
- (en) David King, Death in the City of Light : The Serial Killer of Nazi-Occupied Paris, Crown, 2011.
-
Claude Quétel, L'effrayant docteur Petiot : fou ou coupable ?, Paris, Perrin, , 217 p. (ISBN 978-2-262-03739-0). Réédition : Claude Quétel, L'effrayant docteur Petiot : fou ou coupable ?, Paris, Éditions Points, coll. « Points. Crime », , 207 p., poche (ISBN 978-2-7578-5198-2, présentation en ligne).
- Sylvain Larue, Desfourneaux bourreau : l'Homme du petit jour, De Borée éditeur, 2019, 354 p. (ISBN 978-2-8129250-7-8)
- Guy Penaud, L'inspecteur Pierre Bonny. Le policier déchu de la "Gestapo française" du 93, rue Lauriston, Éditions L'Harmattan,
- Serge Janouin-Benanti, Les médecins criminels : Dr Petiot et Cie, La Baule, 3E éditions, coll. « Contes cruels et véridiques », , 386 p. (ISBN 979-10-95826-63-7)
Filmographie
- « Énigmes de Vendée et d'ailleurs », Les crimes du Docteur Petiot, sur TV Vendée, 2010.
- L'Ombre d'un doute, « Petiot : le docteur Satan de l'Occupation », sur France 3, .
- « Petiot devant ses juges », film d'actualités sur le procès Petiot, Les Actualités françaises, , sur le site de l'INA.
- « Outside French Court 1946 », plans muets du procès Petiot tournés pour British Pathé, mais non utilisés.
Articles connexes
Liens externes
-
Entretien avec...Thomas Maeder sur le Dr Marcel Petiot avec Martin Burckhardt.Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Petiot, le « Docteur Satan » », sur Historia Nostra, .
- « Nom : Marcel Petiot... », sur Tueurs en série
- Généalogie de Marcel Petiot (voir aussi sa fiche matricule militaire avec les observations sur son état de santé)