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Léon Papin Dupont
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Léon Papin Dupont

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Léon Papin-Dupont
Léon Papin Dupont.jpg
Biographie
Naissance
Décès
(à 79 ans)
Tours
Nationalité
Français
Formation
Collège de Pontlevoy (d)
Autres informations
Vénéré par
Étape de canonisation
Fête

Léon Papin-Dupont, né le au Lamentin et mort le à Tours, est un ardent défenseur du culte catholique du XIXe siècle, surnommé « l'apôtre de la Sainte Face de Jésus » et « le saint homme de Tours ». Il est reconnu vénérable par saint Jean-Paul II le 1983.

Biographie

Originaire d'une famille bretonne, Léon Papin-Dupont (qui se fait couramment et modestement appeler M. Dupont) naît le à la Martinique de Jean Papin l'Épine du Pont et de Philippine Gaigneron Jollimon de Marolles. Il suit ses études secondaires au collège de Pontlevoy et épouse le aux Trois-Îlets Caroline d'Audiffredy (1802-1833). De cette union, le , naît une fille : Marie-Caroline-Henriette. Mais le , l'épouse de Léon décède, probablement d'une tuberculose. Comme la santé d'Henriette donne des inquiétudes, il est conseillé au veuf de retourner en France, là où le climat serait plus favorable. Il devient conseiller au Conseil de Martinique. En 1834, après la mort de son épouse et de sa fille, Léon démissionne de sa charge et quitte son île natale en emmenant également avec lui sa mère et trois serviteurs : Adée et Adèle des mulâtresses, et Alfred, un homme noir, pour s'installer à Tours. Ses serviteurs créoles se considèrent comme de sa famille et Adèle assistera Monsieur Dupont jusque dans son agonie.

À Tours, il commence à mener une vie sainte. Il fait partie des conférences de saint Vincent de Paul, et favorise l'arrivée des Petites Sœurs des pauvres à Tours après avoir rencontré Jeanne Jugan. Il lui tient cœur de diffuser diverses dévotions catholiques, telles que la dévotion à la Sainte Face de Jésus et l'adoration eucharistique nocturne. Léon Papin écrit aussi plusieurs prières sur le Chemin de Croix.

Adoration de la Sainte Face et archiconfrérie

Léon Papin-Dupont entend parler des visions de Jésus-Christ et de la Vierge Marie par la religieuse Carmélite sœur Marie de Saint-Pierre et de la Sainte Famille témoignant de la volonté d'initier une dévotion à l'image de la Sainte Face. Le mercredi saint de 1851, la prieure du Carmel lui offre deux fac-similés de la sainte Face de Véronique, l'un qu'il décide de donner à sa fondation de l'adoration nocturne et l'autre qu'il installe dans son salon en y adjoignant une lampe à huile comme marque de vénération et de sacrement. Trois jours plus tard, le samedi saint, l'huile produit la guérison d'une malade. Très vite la nouvelle se diffuse et le domicile de Léon Papin-Dupont devient un centre spirituel de prières et de grâces. Des centaines de personnes viennent par semaine se recueillir et solliciter une providence, et de nombreux flacons d'huile sont envoyés à travers le monde pour soulager les malades. Après sa mort, en 1884, l’archevêque de Tours, monseigneur Colet, décide d'ériger canoniquement le salon comme l'oratoire de la Confrérie réparatrice des blasphèmes, des imprécations et de la profanation des dimanches et des fêtes. qui, dès l’année suivante, est élevée au rang d’archiconfrérie par le pape Léon XIII ().

Tous les membres de la famille Martin d’Alençon (puis de Lisieux) étaient membres de l’Archiconfrérie de la Sainte Face, et l’on sait à quel point ce culte tenait une place de tout premier ordre dans la vie religieuse de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Aujourd'hui, l’archiconfrérie tient lieu de lien spirituel pour tous les adorateurs de la Sainte Face et l'oratoire est devenu un sanctuaire officiel du diocèse de Tours. Des visites privés sont possibles et des pèlerinages ont lieu régulièrement. En 2007, l’archevêque de Tours, Mgr Aubertin a confié aux frères dominicains la charge pastorale de l’oratoire avec la promotion de l’œuvre de réparation.

Dévotion à saint Martin

Buste de Léon Papin-Dupont.

En même temps, il se consacre à des œuvres de charité. Il est aussi rempli d'une grande dévotion à saint Martin, ancien évêque de Tours. Il crée le « Vestiaire de saint Martin » pour distribuer des vêtements aux pauvres, comme saint Martin l'avait fait autrefois en tant que légionnaire à un pauvre.

Puis il demande la permission au pape de reconstruire une basilique en l'honneur de saint Martin, sur le lieu de l'église qui lui était consacrée, mais qui avait été détruite. Avec l'accord de monseigneur Guibert, et aidé de Stanislas Ratel et Pèdre Moisant, Léon fait des recherches archéologiques pour redécouvrir les reliques du saint évêque de Tours du IVe siècle. Ainsi, dans la nuit du , on retrouve enfin, dans une cave murée, les reliques de saint Martin. La joie est à son comble dans le cœur de Léon Dupont car cela permet de renforcer le culte martinien et de favoriser son projet de basilique.

Léon meurt à Tours le . De son vivant, il est surnommé le « saint homme de Tours ». Les travaux du nouveau sanctuaire-basilique commencent en 1886, mais l'édifice n'est terminé qu'en 1902, puis consacré en 1925 par le cardinal archevêque de Lyon. Il est déclaré vénérable par le Saint-Siège sous le pontificat du pape Pie XII.

Pour approfondir

Bibliographie

  • Abbé Pierre-Désiré Janvier, M. Dupont et l'oratoire de la Sainte Face, Impr. de P. Bouserez (1880).
  • J.-B. Fourault, Le Mois de la sainte Face, méditations sur la sainte Face, suivies de la messe, d'un chemin de croix et de prières diverses de M. Dupont et de la sœur Saint-Pierre.
  • Dorothy Scallan, The holy man of Tours - The life of Leo Dupont, 1797-1876. Apostle of the Holy Face devotion, Tan Books and publishers, 1990.
  • Odile Métais-Thoreau, Léon Papin-Dupont. Le saint homme de Tours (1797-1876), ANRT, 1991, 874 pages ; éd. Hérault, Maulévrier, 1993.
  • Matthieu Brejon de Lavergnée, La Société de Saint-Vincent-de-Paul au XIXe siècle (1833-1871) - Un fleuron du catholicisme social, éditions du Cerf, Paris, 2008.
  • Bruno Judic, « Les réinterprétations de l'époque moderne et contemporaine », dans ouvrage collectif Un nouveau Martin - Essor et renouveaux de la figure de Saint Marin, IVe-XXIe siècle, collection « Perspective historiques », Presses universitaires François-Rabelais, Tours, 2019, pp. 19-20.

Articles connexes

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