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Kyste pilonidal
Spécialité | Dermatologie |
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CISP-2 | S85 |
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CIM-10 | L05 |
CIM-9 | 685 |
OMIM | 173000 |
DiseasesDB | 31128 |
eMedicine | 788127 |
MeSH | D010864 |
Le kyste pilonidal est un kyste qui se forme autour d'un poil ou d'un cheveu court. Il se développe le plus souvent sur le sillon interfessier, mais aussi parfois à la main des coiffeurs, voire à l'ombilic. Le traitement chirurgical est simple. Toutefois, il peut demander beaucoup de soins post-opératoires.
Incidence
Le kyste pilonidal interfessier affecte essentiellement les adultes jeunes (fin de la deuxième décennie) avec une prédominance masculine (1 % de la population masculine et 0,1 % de la population féminine). Habituellement hirsutes, les patients sont le plus souvent caucasiens, rarement africains et exceptionnellement asiatiques.
L'apparition d'un kyste pilonidal interfessier serait due aux facteurs de risques suivants :
- obésité – 50 %
- position sédentaire – 44 %
- cas similaire dans la famille – 38 %
- irritation locale ou traumatisme précédant les premiers symptômes – 34%
Le kyste pilonidal interdigital parfois décelé chez les coiffeurs est une affection d'origine professionnelle.
Un kyste pilonidal peut également survenir à l'ombilic.
Physiopathologie
Le kyste pilonidal, qu'il se développe au sillon interfessier, à l'espace interdigital ou à l'ombilical, provient de la réaction granulomateuse à un poil ou un cheveu court inséré dans la peau.
Description
Le kyste pilonidal se présente généralement sous la forme d'une petite boule palpable et douloureuse lorsqu'il est inflammatoire. De légère à très douloureuse, la gêne causée peut varier, comme passer tout à fait inaperçue si le kyste n'est pas inflammatoire.
Complications
Traitement
Médicamenteux
Un traitement de la douleur est indispensable. Il doit se faire progressivement selon les paliers de l'OMS. Une technique alternative non recommandée, mise au point dans le milieu militaire, consiste à traiter le kyste avec du phénol. Ce protocole demande beaucoup d'expertise et n'est pratiqué que dans un nombre réduit d’hôpitaux, notamment celui d'Alençon[réf. souhaitée]. De la vaseline est utilisée comme antidote. Il permettrait néanmoins une guérison très rapide, le drain ne restant que quelques jours.
Chirurgical
En urgence
Si le kyste est très inflammatoire et que la douleur est intense, le chirurgien peut pratiquer une incision au bloc opératoire pour réaliser un drainage, la pose d'une mèche puis prescrire un traitement antibiotique. Il peut ensuite programmer une nouvelle intervention à froid une fois l'inflammation disparue.
En chirurgie programmée
Si le kyste n'est pas inflammé, une intervention chirurgicale peut être programmée. Plusieurs types d'anesthésies peuvent être proposés en fonction de chaque cas. L'intervention est simple puisqu'il s'agit de mettre un marqueur de type bleu de méthylène pour bien visualiser toutes les fistules (canal d'évacuation du kyste vers l'intérieur du corps) et toutes les ramifications de ce dernier. Le chirurgien pratique généralement une ablation totale de la zone.
Laser
Le traitement au laser est une nouvelle méthode beaucoup moins lourde et qui commence à faire son apparition en France[source insuffisante]. Elle consiste à faire passer une petite sonde le long du trajet du kyste. L’extrémité de cette sonde est équipée d’un laser qui vient brûler la paroi du kyste. La cicatrisation est rapide et la plaie, superficielle, ne nécessite pas de pansement particulier. Cette intervention non douloureuse n’entraîne une incapacité de travail que de 2 à 3 jours.
Traitement endoscopique
Ce traitement a été développé en 2014 afin de réduire le temps de cicatrisation. Il consiste à réaliser une fistuloscopie (insertion d'un endoscope de petit calibre dans les pertuis cutané) afin de réséquer les poils, les débris cutanés et de coaguler la paroi du kyste. La cicatrisation dure en moyenne une dizaine de jours.
Le taux de récidive est de 5 % et est comparable aux techniques standards.
Surveillance post-opératoire
La durée de cicatrisation, et donc de convalescence, peut être longue (3 à 8 semaines environ) car il est généralement déconseillé de refermer la plaie (risque de récidive).
Diagnostic différentiel
- malformation congénitale par défaut de fermeture du tube neural[réf. souhaitée]
- tératome