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Jean-Zuléma Amussat
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Cimetière du Père-Lachaise, Saint-Maixent-l'École (depuis le )
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Auguste-Alphonse Amussat (d)
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Jean Zuléma Amussat (né le à Saint-Maixent – mort le à Passy) est un chirurgien urologue français.
Biographie
Fils d’un médecin, il reçoit sa première formation médicale de son père et d’un chirurgien du nom de Servan. Lorsqu’il est appelé pour le service militaire en 1814, âgé de 17 ans, il est employé comme assistant subalterne dans l’armée.
Après la guerre, il se rend à Paris, malgré son manque d'argent, pour continuer ses études de médecine. Il y rencontre l'un de ses maîtres, Troussel, qui lui donne la possibilité de participer aux travaux anatomiques à la Salpêtrière.
Après ses premières années en tant qu’étudiant, il obtient un poste - et un logement - à la Charité par concours externe. Lerminier (1770-1836), qui remarque l’intérêt d'Amussat pour l'anatomo-pathologie, l'aide et lui permet de travailler dans son service hospitalier.
Deux ans plus tard, il réussit son concours d'internat et retourne à la Salpêtrière. Alors qu’il travaille sur des recherches sur la moelle osseuse, en particulier pour trouver des modifications pathologiques qui pourraient avoir été causées par l’épilepsie, il invente le rachiotome. En même temps, il commence également à donner des conférences privées en anatomie pour les artistes.
En , il devient assistant en anatomie, par concours.
En 1822, Amussat a pour élève Berlioz qui commence des études de médecine sous la pression de son père. Berlioz en parle dans ses mémoires :
« Je suivis donc, sinon avec intérêt, au moins avec une stoïque résignation le cours d’anatomie. De secrètes sympathies m’attachaient même à mon professeur Amussat, qui montrait pour cette science une passion égale à celle que je ressentais pour la musique. C’était un artiste en anatomie. Hardi novateur en chirurgie, son nom est aujourd’hui européen ; ses découvertes excitent dans le monde savant l’admiration et la haine. Le jour et la nuit suffisent à peine à ses travaux. Bien qu’exténué des fatigues d’une telle existence, il continue, rêveur mélancolique, ses audacieuses recherches et persiste dans sa périlleuse voie. Ses allures sont celles d’un homme de génie. Je le vois souvent ; je l’aime. »
Cependant la maladie - à la suite d'une piqûre anatomique - empêche Amussat de postuler pour un poste de professeur et il doit se rabattre sur son cabinet privé. Il continue cependant à travailler et, en 1824, il reçoit l’honneur de devenir membre de l’Académie nationale de médecine, avant même d'avoir été docteur en médecine. En 1826, il défend sa thèse de doctorat à l’Académie : Quelques considérations sur l'étude de l'anatomie. Amussat y souligne l’importance de l’expérimentation animale.
Il continue néanmoins la recherche et propose de nouvelles solutions pour le traitement du rétrécissement de l'urètre, le cathétérisme (1823), les maladies des voies biliaires (1824), la torsion des artères pour limiter les saignements (1828). Une série d'autres innovations importantes dans la technique chirurgicale lui est due : le fonctionnement de l'anus artificiel chez le nouveau-né (1835), le vagin artificiel (1835), le traitement chirurgical des hémorroïdes. Ses innovations sont nombreuses.
Il meurt à Passy en 1856.
« M. Amussat est mort a cinquante-neuf ans, le 13 mai, dans la nuit, après avoir été malade pendant quelques jours seulement, et presque sans avoir eu d'autres souffrances qu'un anéantissement progressif de toutes ses forces. Des symptômes de diphthérite et de paralysie vésicale se sont bien déclarés dans les derniers instants; mais, en définitive, il a succombé aux fatigues continues de cette profession pénible qui tue tant de médecins épuisés a faire vivre leurs malades. Il est mort comme il avait vécu, plein d'activité, de courage et de résignation. »
Jean Zuléma Amussat est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (15e division) aux côtés de son fils Auguste Alphonse Amussat (1820-1878), également chirurgien. Son cœur a été déplacé au cimetière de Saint-Maxent le .
Berlioz écrit dans ses Nouvelles lettres : « J'ai eu un grand chagrin dernierement, mon excellent ami et ancien maitre d'anatomie Amussat est mort. II s'est éteint exténué de fatigues, après des travaux acharnés et une lutte de 30 ans. »
Bibliographie
- Observation d’une déchirure de l’utérus chez une femme enceinte. Nouveau journal de médecine, T. V. 1819; Recueil périodique de la Société de médecine de Paris T 69
- Note sur la possibilité de sonder l'urètre de l'homme avec une sonde tout-à-fait droite, sans blesser le canal; ce qui a donné l'idée d'extraire les petits calculs urinaires encore contenus dans la vessie, et de briser le gros avec la pince d Hunter modifiée., Nouveau journal de médecine, T. 13, 1822
- De la destruction des rétrécissements de l’urètre au moyen d’instruments appropriés. 1825
- Quelques réflexions sur le mécanisme de l’excrétion de l’urine. 1826
- Quelques considérations sur l’étude de l’anatomie. Thèse. 33 pages. Paris, 1826, No. 186.
- Sur les sondes urétrales. 1827.
- Lithotritie et lithotomie. 1827
- Observations de cystotomie suspubienne. 1828
- Nouvelles recherches sur les hémorrhagies traumatiques suivies de quelques considérations sur l'importance des vivisections. Mémoires de l'Académie de médecine, Paris. T.V.
- Torsion des artères; Archives générales de médecine, Paris, 1829, 20: 606-610.
- Leçons sur les rétentions d’urine, causées par les rétrécissements du canal de l’urètre et sur les maladies de la prostate. Publiées, sous ses yieux, par A. Petit (de l’Ile de Ré). 3 pl. Paris, Germer-Baillière, 1832.
- Observation sur une opération d’anus artificiel par un nouveau procédé à la region anale d’un enfant nouveau-né, dans un cas d’absence congéntitale du rectum, suivie de quelques réflexions sur les obturations du gros intestin. 1835.
- Recherches sur l'introduction accidentelle de l'air dans les veins, et particulièrement sur cette question: l’air, en s’introduisant spontanement par une veine blessée pendant une opération chirurgicale, peut-il causer subitement la mort? Paris, Germer-Baillière, 1839. Bullet de l'Acad T. II. 1839
- Mémoire sur la possibilité d'etablir un anus artificiel dans la région lombaire sans pénétrer dans le péritoine. Paris, Germer-Baillière, 1839. [1]
- Quelques considérations nouvelles sur la disposition des tumeurs sanguines et sur les épanchements de sang qui se forment après les blessures des vaisseaux. Paris, 1842
- Memoire sur la destruction de hémorrhoïdes internes par la cautérisation circulaire de leur pédicule avec le caustique de potasse et de chaux.(Caustique solidifié de M. Filhos). Paris, Fain et Thunot. (Pamphl. v. 454, 464. Ext. de la Gazette médicale de Paris, 1846)
- Quelques réflexions sur la curabilité du cancer lues à l’académie de médecine, 1854. Paris, E. Thunot et cie., 1854
Distinction
- Chevalier de la Légion d'honneur le .
Hommage
- Buste en bronze surmontant un piédestal haut de quatre mètres, place Chaigneau à Saint-Maixent-l'École.
Liens externes
- Ressource relative à la recherche :
- (en) Who Named It?