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Grainothèque

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Une grainothèque, granothèque ou au Canada jardinothèque, mot formé sur le modèle de bibliothèque, est un lieu où il est possible de déposer et échanger librement des graines de fleurs, de fruits et de légumes.

Semences de différentes espèces.

Grainothèques

Dans un esprit de partage et d'échange libre, des lieux associatifs dont notamment certaines bibliothèques, proposent des grainothèques. Cette démarche, pour les bibliothèques publiques, s’inscrit parfaitement dans leur mandat, car, depuis l’aube de la civilisation, la méthode privilégier de préservation des semences est par le partage communautaire des connaissances et des semences. Les arguments les plus souvent cités pour justifier l’inclusion d’une grainothèque dans une bibliothèque publique sont les suivants : pour donner un accès libre et gratuit au patrimoine horticole, pour développer la biodiversité en milieu urbain, pour transmettre les savoir-faire, et enfin pour diffuser et conserver les espèces. Ce sont ici tous des éléments en danger de disparaitre à cause de l’industrialisation de l’alimentation.
Aux États-Unis, une démarche similaire existe dans certaines bibliothèques où le "prêt" de graines côtoie le prêt de livres, comme dans la bibliothèque de Richmond, en Californie. La grainothèque de San Francisco a probablement la démarche la plus poussée, encourageant les citoyens à sélectionner les graines les plus adaptées aux conditions du sol et du climat dans les différents quartier de la ville.
En France, le concept est né à La Rochelle et il existe près de 400 grainothèques à l'été 2017. Ce mouvement est notamment inité et porté par l'association Graines de Troc, mais aussi par les Incroyables Comestibles ainsi que d'autres associations locales en partenariat généralement avec une bibliothèque municipale.

Au Canada, et particulièrement au Québec, les grainothèques connaissent une forte popularité depuis le milieu des années 2010. Ceci fait écho à la volonté des bibliothèques publiques québécoise d’atteindre les objectifs de développement durable de l’UNESCO. Parmi ces 17 objectifs, on retrouve plusieurs points concernant directement les grainothèques : « une consommation et production responsables », « des villes et des communautés durables », « des mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques », « une bonne santé et bien-être », « faim zéro », ainsi que « vie terrestre ». Ce n’est donc pas une surprise que celles-ci font l’objet d’autant d’intérêt parmi les bibliothèques québécoises. C’est dans le quartier de Westmount, à Montréal, à la bibliothèque municipal d’Atwater, que la première grainothèque du Québec fait son apparition en 2015. Très rapidement, d’autre bibliothèques emboitent le pas, dont celle d’Hemmingfort. Ce sont tous les types de bibliothèques qui sont interpellés par le concept, que ce soit des bibliothèques scolaire (Bibliothèque Lucien-Lelièvre du Cégep de Matane), des bibliothèques en milieu urbain (bibliothèques Georges-Vanier et d’Ahuntsic), ou en milieu rural (bibliothèques de Sainte-Marguerite, de Salaberry-de-Valleyfield et de Thetford Mines). De plus, des organismes communautaires ont aussi rejoint le bal, notamment le Santropol Roulant et Mon Quartier nourricier. Dans le reste du Canada, les grainothèques font aussi leur apparition, notamment à Ottawa et au Yukon.

En Afrique, plusieurs grainothèques voient le jour, notamment en Cote d’Ivoire. L’enjeu est d’autant plus important, pour contrer les effets néfastes des OGM (Organisme génétiquement modifiés) sur leur territoire. L’instigateur de ce projet, Daniel Oulaï, obtient d’ailleurs le Prix de l’entrepreneur africain en 2019 pour son initiative.

Il existe également des grainothèques citoyennes en Suisse, au Royaume-Uni et ailleurs.

Fonctionnement en bibliothèque publique

Chaque bibliothèque à ses particularités, mais, généralement, une bibliothèque s’approvisionne en achetant en vrac chez un fournisseur, pour ensuite diviser ces lots en plus petit sachets, qui seront distribués gratuitement aux usagers. Ceux-ci sélectionnent eux-mêmes leurs semences, ou parfois les bibliothécaires préparent des trousses avec des instructions de bases. De plus, des formations sont souvent offertes en bibliothèques pour accompagner les usagers inexpérimentés dans leur démarche. Contrairement aux livres, il n’y a pas de « date de retour » pour les semences : on demande plutôt aux usagers, sur une base volontaire, de faire un don de semence lors de leur récolte, la saison suivante.

Une grainothèque dans une bibliothéque publique de Montréal.

Intérêt

Les grainothèques dans les lieux accessibles à tous, et surtout dans les villes, favorisent une (re)prise de connaissance autour des cycles de la nature, l'alimentation et les origines des graines.

Outre le partage gratuit de graines, les grainothèques, en faisant une différence entre les semences paysannes et certaines semences industrielles (graines de type hybrides F1), visent à lutter contre une standardisation des semences et l’effondrement de notre biodiversité cultivée .

Limites

Les échanges libres entre amateurs apportent moins de garanties sur les qualités des semences échangées (dénomination de la variété, pureté spécifique, pureté variétale, faculté germinative, état sanitaire) que les graines cultivées par des professionnels. La réglementation sur les semences et la certification pour les semences de grande culture ont pour premier objectif de permettre aux utilisateurs de disposer de semences apportant un minimum de garanties.

Les réseaux de ressources génétiques et en France le Bureau des ressources génétiques ainsi que la Fondation pour la recherche sur la biodiversité sont chargés de conserver et mettre à disposition la diversité des espèces et variétés cultivées.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes


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