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Enfant sorcier

Enfant sorcier

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Un enfant-sorcier est un enfant accusé de sorcellerie depuis sa naissance, souvent par sa propre famille. Répandu dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne, c’est un phénomène lié au mysticisme où les enfants sont victimes de violence, de maltraitances, de stigmatisation, de discrimination à vie et parfois même de l’infanticide. Les enfants « sorciers » sont des enfants rejetés, abandonnés par leurs parents dès le plus jeune âge. Ces enfants accusés de sorcellerie sont expulsés de leur foyer et vivent dans les rues. Pour survivre et pour échapper à des conditions de vie lamentables, les garçons vivent de pillages et de trafic de drogues et d’alcool. Quant aux filles, elles sont récupérées et exploitées par des proxénètes.

Causes

Certains enfants en bas âge et adolescents en Afrique centrale sont victimes d'accusations de sorcellerie. Il faut toutefois différencier les enfants dits « sorciers » des enfants « mal nés » nom que l’on attribut dans le Golf du Bénin aux enfants prématuré, ou qui aurait vu le jour le visage tourné vers le ciel ou les pieds ou les bras en avant.… Ces enfants « mal nés » sont perçus comme émanant d'une autre forme de sorcellerie que les enfants sorciers.

L’appellation et le phénomène des « enfants sorciers » est très récents et ne cesse de croître par la diffusion des idées par l’Église tandis que les soupçons ou les accusations des enfants d’être "sorcier" est bien plus ancienne quant à elle, sans en avoir de réelle date connue auquel se rattacher selon Patrice Yengo . Cependant les pasteurs sont des acteurs importants dans l’accusation de sorcellerie. En effet, ce sont eux qui jugent et valident la présence ou non de « l’esprit de la sorcellerie » chez les enfants. Les principaux pouvoir de « sorcier » que l’on attribue à ces enfants sont de provoquer divers malheurs mais également d’envoyer des maladies à des personnes que ses dits compagnons sorciers aurait désigner comme sacrifice. En revanche les pasteurs proposent de « libérer » les enfants dit sorciers contre une rémunération de la part de la famille. Les familles étant pour la plupart des familles pauvres, ils ne peuvent rémunérer le pasteur. Le but de l’église est alors de dévoiler la sorcellerie cachée dans l’enfant. De plus, l’origine des accusations de sorcellerie sont multiples. D’une part, les croyances liées à la sorcellerie sur ce qu’ils appellent « deuxième monde » peuvent être une des origines du phénomène de « l’enfant sorcier » car selon eux, ce deuxième monde serait un monde invisible ou seuls les enfants sorciers pourrait interagir avec la nuit et serait un « monde parallèle » totalement distinct du premier. D’autre part, ce ne sont pas seulement les croyances et les mythes à la sorcellerie qui sont l’unique cause de ces dires à propos de ces Ndoki (nom donné en Afrique aux enfants sorciers) , le contexte urbain et sa croissance importante joue un rôle important également selon Joachim Theis; les facteurs économiques, politiques et sociaux, ce qu’on pourrait appeler la « multicrise » selon Filip De Boeck, peuvent également constituer une autre origine de ce phénomène. En effet, selon Filip de Boeck, la multicrise correspondrait à l’évolution de la société dans laquelle le marché économique, la consommation, la pression financière sont apparus et on déclenché des transformations dans les structures familiales. Notamment un dysfonctionnement de la famille ainsi qu’un bouleversement des relations entre les aînés et les cadets.

Cibles ou personnes vulnérables

Les critères qui déterminent un enfant sorcier sont les mêmes dans presque toute l’Afrique subsaharienne au Bénin, au Burkina Faso, au Mali , au Nigeria, en République démocratique du Congo en passant par le Sénégal, la Côte d'Ivoire et Angola :

Un enfant prématuré ou même qui naît par exemple après une grossesse de huit mois ou qui sort en premier n’importe quel organe autre que la tête est déclaré enfant sorcier ou même qui sort la tête en ayant le visage tourné vers la gauche, la droite ou vers le sol est aussi déclaré enfant sorcier.

Un enfant qui n’a pas poussé le premier cri à sa naissance de même que celui dont la mère meurt en couche ou ayant quelques poils sur son corps à la naissance est déclaré enfant sorcier.

Un enfant né avec des dents ou qui  pousse ses premières dents avant l’âge de huit mois. De même, lorsque ses dents apparaissent  sur la mâchoire supérieure il est déclaré enfant sorcier

Un enfant qui marche précocement à sept ou huit mois ou souffrant d’une malformation ou d’un handicap mental  ou physique n’est pas épargné de ce phénomène.

Les enfants Jumeaux et les enfants albinos sont aussi victimes de ce phénomène.

Mais nous pouvons également retrouver les enfants ayant un comportement insolite (têtu, agressif etc..), les enfants orphelins qui partent habiter chez un autre membre de la famille. Ainsi les désaccords avec le beau-père ou la belle-mère peut être source d’une accusation. Tout ces facteurs peuvent être sources d’une accusation de sorcellerie.

Tous les enfants ayant un handicap physique (grande tête, ventre ballon etc.)une maladie physique (épilepsie, tuberculose etc.) et psychique (autisme, trisomie, etc..) ou étant surdoués.

Manifestations

Les  discriminations, les violences et parfois même les assassinats sont généralement les manifestations de ce phénomène. Les assassinats des albinos, particulièrement en Tanzanie et au Burundi mais aussi au Zimbabwe, au Kenya, en RDC en Sénégal et en Côte d'Ivoire sont récurrents. Malheur, maladie mort orphelins, malades, handicapés, abandonnés Abandon ou fuite de la famille, la Stigmatisation à vie sont les manifestations récurrentes de phénomène.

À la recherche du coupable et des solutions (églises, trad-practiciens)

Statistiques et Vulnérabilité

Lois internationales

Voir aussi

Bibliographie

Films

Chansons

Annexes

Bibliographie

  • Filip De Boeck, « Le « deuxième monde » et les « enfants-sorciers » en république démocratique du Congo » (traduit de l’anglais par Jean-Pierre Jacquemin), in Politique africaine, 2000/4, no 80, p. 32-57 [lire en ligne]
  • Virginie Degorge, « Les enfants dits « sorciers » dans les rues congolaises », Le Journal des psychologues, 2010/1, no 274, p. 36-39 [lire en ligne]
  • Aurore D'Haeyer, Enfants sorciers : entre magie et misère, Labor, 2004, 118 p. (ISBN 9782804018702)
  • Olivier Douville, « L’enfant dit sorcier en tant que figure de la modernité en Afrique », Figures de la psychanalyse, 2015/2 no 30, p. 147-158, [lire en ligne]
  • Olivier Douville et Azeddine Lateb, « De l’enfant guerrier à l’enfant sorcier », NAQD, 2017/1, no 35, p. 215-224 [lire en ligne]
  • François Kibwenge El-Esu, Les enfants-sorciers en Afrique : perspectives théologiques, L'Harmattan, 2008, 231 p. (ISBN 9782296054448)
  • Didier Mavinka Lake, L'enfant sorcier et la psychanalyse, Erès, 2019, 224 p. (ISBN 9782749262727)
  • Adelin N’Situ, Jaak Le Roy, Crise dans les liens familiaux et prise en charge psycho-sociale : le cas des « enfants-sorciers », Psychologie clinique, 2015/1, no 39, p. 86-112, [lire en ligne]
  • Edoardo Quaretta, « La fabrique institutionnelle des enfants-sorciers à Lubumbashi (République démocratique du Congo) », Cahiers d'études africaines, 2018/3, nos 231-232, p. 853-880, [lire en ligne]
  • Joseph Tonda, « La violence de l'imaginaire des enfants-sorciers », Cahiers d'études africaines, 2008/1-2, nos 189-190, p. 325-343 [lire en ligne]
  • Aleksandra Cimpric,  Les enfants accusés de sorcellerie (étude anthropologique des pratiques contemporaines relatives aux enfants en Afrique), , 66 p. (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes


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