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VR (agent innervant)
VR | |
Structure du VR | |
Identification | |
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Nom UICPA | méthylphosphonothioate de S-[2-(diéthylamino)éthyl]-O-(2-méthylpropyle) |
Synonymes |
VX russe, substance 33, R-33, agent « novembre » |
No CAS | 159939-87-4 |
PubChem | 178033 |
SMILES | |
InChI |
Std. InChI : vue 3D InChI=1S/C11H26NO2PS/c1-6-12(7-2)8-9-16-15(5,13)14-10-11(3)4/h11H,6-10H2,1-5H3 Std. InChIKey : MNLAVFKVRUQAKW-UHFFFAOYSA-N |
Propriétés chimiques | |
Formule |
C11H26NO2PS [Isomères] |
Masse molaire | 267,368 ± 0,016 g/mol C 49,41 %, H 9,8 %, N 5,24 %, O 11,97 %, P 11,58 %, S 11,99 %, |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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Le VR, VX russe ou substance 33, est un agent innervant de la « série V » étroitement apparenté au VX, dont il est un isomère. Il a servi de prototype à la réalisation d'une série d'agents novitchok. Selon l'expert américain Jonathan Tucker (en), la première formulation binaire développée dans le cadre du programme soviétique d'armement chimique Foliant était destinée à produire la substance 33, qui ne différait du VX que par les substituants alkyle sur ses atomes d'azote et d'oxygène ; c'est cette arme qui reçut la première le nom de code novitchok.
La dose létale du VR est du même ordre que celle du VX : de 10 à 50 mg. Le VR est cependant davantage sujet à la décomposition en raison de l'utilisation d'un substituant diéthylamine au lieu de diisopropylamine : ce dernier empêche plus efficacement l'atome d'azote d'attaquer l'atome de phosphore ou le carbone α voisin du soufre, ce qui stabilise le VX davantage que le VR. C'est sa meilleure stabilité qui aurait conduit l'Occident à privilégie le VX pour développer des armes chimiques.
Ces deux agents infligent à leurs victimes des symptômes semblables à ceux d'autres agent à effet anticholinestérase, et leur traitement reste le même. Cependant, la fenêtre pendant laquelle le traitement aux empoisonnements aux agents de la série V de seconde génération restent efficaces est plus restreinte car ceux-ci dénaturent l'acétylcholinestérase de manière semblable à celle du soman. Un traitement préventif à la pyridostigmine suivi par l'atropine et le diazépam après exposition peuvent permettre de réduire les symptômes mais resteront insuffisants pour empêcher la mort si l'agent innervant a été absorbé en trop grande quantité.
Outre les convulsions et effets habituels des inhibiteurs de l'acétylcholinestérase, certains agents de la série V de seconde génération sont connus pour plonger leurs victimes dans le coma.