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Tourisme noir

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Paneau indiquant de la radioactivité devant un café à Prypiat (centrale nucléaire de Tchernobyl), en Ukraine.

Le tourisme noir, appelé aussi tourisme sombre, tourisme morbide, tourisme macabre, thanatourisme ou nécrotourisme, est une forme controversée de tourisme qui consiste à organiser la visite payante de lieux étroitement associés à la mort, à la souffrance ou à des catastrophes (par ce fait, on parle également de tourisme de catastrophe).

Généralement lié à l'histoire locale du pays, il peut s'agir d'aller visiter les vestiges d'une catastrophe naturelleou d'origine humaine, un camp de concentration ou un mémorial (voir tourisme de mémoire) et parfois les lieux d'un fait divers.

Définition

Pour désigner les dérives voyeuristes et « culturellement dissonnantes » de ce tourisme (à partir de l'exemple de La Nouvelle-Orléans ravagée par l'ouragan Katrina), Julie Hernandez parle de « tourisme macabre ». D'autres auteurs évoquent aussi un « tourisme-réalité ». Quant à la dimension éthique ou morale s'ajoutent des risques juridiques ou sanitaires, on parle parfois de « tourisme extrême », concept qui évoque toutes les pratiques habituellement jugées antagonistes avec les motivations du tourisme classique.

La pratique du tourisme noir ne doit cependant pas être confondue avec la pratique de l'exploration urbaine (Urbex), consistant à explorer des zones abandonnées, parfois la nuit, ou plus généralement des lieux sinistres, avec des termes associés à la peur ou à la découverte. L'Urbex est en effet plutôt enclin à la découverte de lieux insolites, tandis que le tourisme noir s'exerce dans des lieux avec une réputation controversée.

Exemples

Génocide au Rwanda.
Tourisme à Ondjiva (Angola).

Les lieux liés à des massacres, des crimes contre l'humanité, comme les camps de concentration et d'extermination nazis de la Seconde Guerre mondiale (par exemple celui d'Auschwitz-Birkenau en Pologne, visité tous les ans par un million de visiteurs, les ruines du village-martyr français d'Oradour-sur-Glane, dont la population a été assassinée par la Waffen SS le , et son centre de mémoire, ou encore le Murambi Genocide Memorial Centre, relatif au génocide des Tutsi au Rwanda.

Les lieux associés à des catastrophes industrielles et technologiques, notamment liées à l'industrie nucléaire, comme la ville de Prypiat, en Ukraine, abandonnée après la catastrophe de Tchernobyl.

Les lieux marqués par des actes terroristes de grande ampleur, tels Ground zero sur le site du World Trade Center à New York, site des attentats du 11 septembre 2001.

Les lieux où se sont déroulés des faits divers médiatisés, atypiques pour des raisons diverses. Il peut s'agir de lieux de naufrages, comme avec l'épave du Costa Concordia, ou de lieux de meurtres ou d'agressions.

Les lieux particulièrement touchés par des catastrophes naturelles spectaculaires, ayant engendré de lourdes pertes humaines, comme en Indonésie, les flancs du Merapi après son éruption de 2010 et le volcan de boue de Sidoarjo.

Les lieux où se sont déroulés des épisodes historiques souvent vecteurs de remords, voire de honte dans l'histoire du pays, comme le lieu historique national du Canada de la Grosse Île, lieu d'internement et de quarantaine de migrants, irlandais notamment, ou des épisodes évocateurs d'échecs et de désillusions, comme les villes fantômes abandonnées après une déconvenue minière.

Les champs de bataille sont également concernés par ce phénomène, comme celui de Waterloo, le plus visité en Europe.

Critiques

Documentaires

Le 20 juillet 2018, Netflix diffuse la série "Dark Tourist", présentée par le journaliste David Ferrier, qui se rend dans des lieux associés à des catastrophes, la mort ou de la souffrance. La série compte une saison de 8 épisodes d'environ 40 minutes.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Dossier « Le tourisme sombre. Une nécessité émotionnelle », revue Espaces, no 337, , 49 p.
  • Dossier « Tourisme noir ou sombre tourisme ? » de la revue Téoros (2016).
  • (en) J. John Lennon, Malcolm Foley, Dark tourism, Continuum, (ISBN 0-82645-064-4)
  • (en) Richard Sharpley, Philip R. Stone, The darker side of travel : the theory and practice of dark tourism, Channel View Publications, (ISBN 9781845411145)
  • Ambroise Tézenas, Tourisme de la désolation (traduit de l'anglais par Christine Piot), Actes Sud, 2014, 200 p. (ISBN 978-2-330-03676-8)
  • (en) Chris Ryan, Battlefield Tourism, Routledge, , 316 p. (lire en ligne)
  • (en) Podoshen J.S (2013), « Dark tourism motivations: Simulation, emotional contagion and topographic comparison », Tourism management, No. 35, p. 263-271
  • (en) Yuill S.M (2003), Dark tourism: Understanding visitor motivation at sites of death and disaster, Master’s thesis, Texas A&M University

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