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Psychologie du travail et des organisations

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La psychologie du travail et des organisations est une branche de la psychologie qui s'intéresse aux attitudes et comportements humains en rapport avec le travail et au sein des organisations.Le sujet est complexe, d'autant plus que les évolutions sociétales ainsi que les enjeux proposé par celui-ci concerne tout les domaines. La psychologie du travail est au carrefour de nombreuses disciplines dont le but est d'améliorer au mieux les conditions de travail et le respect des individus en situation professionnelle.

Histoire

La psychologie du travail et des organisations est une discipline qui relie l'humain, le travail, et l'organisation. Les prémices de cette discipline sont à trouver au début du XXe siècle, notamment avec les travaux d'Elton Mayo, de Kurt Lewin, d'Abraham Maslow et de Douglas Mac Gregor.

Psychologie industrielle ou organisationnelle

La psychologie industrielle puise ses origines dans les travaux du psychologue Wilhelm Wundt qui met sur pied en 1879 le premier laboratoire de psychologie à Leipzig, en Allemagne. Ses étudiants, Hugo Münsterberg et James McKeen Cattell, émigrent aux États-Unis où ils sont les premiers à utiliser la psychologie dans le milieu industriel.

Courant des relations humaines et néo courant des relations humaines en management

Ce courant des relations humaines est représenté, entre autres, par Elton Mayo qui mena une expérience à l'usine Western Electric de Cicero entre 1927 et 1932. Mayo pensait au départ que le rendement des ouvrières n'était pas suffisant dû à un environnement de travail inadapté. Il tente alors de modifier l'éclairage du lieu de travail, puis la température, et constate qu'à chaque changement, le rendement augmente. Après quelques recherches, il se rend compte que ces expériences avaient amené les ouvrières à se constituer en groupe social, notamment avec des normes de production qui permirent un rendement plus élevé.

Presque au même moment, dans les années 1930, apparaît le néo courant des relations humaines, qui considère que le comportement de l'Homme au travail dépend du climat et des dynamiques de groupe. Dans ce courant, les théoriciens ont cherché à intégrer l’individu à l’organisation en tentant de modifier les structures formelles et le fonctionnement qu’elles induisent. Il fallait donc une théorie capable de dépasser la simple reconnaissance des besoins économiques (théories classiques) et la simple reconnaissance des besoins sociaux (théories des relations humaines). Les auteurs principaux des théories du néo-courant des relations humaines sont Maslow (théorie de la motivation via la Pyramide des besoins), Alderfer (Théorie ERG) et Mc Gregor (Théorie X et théorie Y). Pour Maslow, l'être humain est vu comme un être fondamentalement bon se dirigeant vers son plein épanouissement (l'actualisation).

Abraham Maslow propose un modèle hiérarchique qui distingue cinq types de besoins hiérarchisés intégrant les besoins d'épanouissement, de sécurité, leurs besoins physiologiques, de sécurité et d'épanouissement. En 1954, Maslow révise sa pyramide pour ajouter au sommet de cette pyramide deux autres besoins : le besoin de connaissance et le besoin d’esthétisme. En parallèle, Douglas Mac Gregor approfondit le « développement organisationnel » de Kurt Lewin dans son ouvrage de référence « The Human Side of Enterprise » (La dimension humaine de l ’entreprise), publié en 1960 .

Sciences du travail françaises

Parallèlement, en opposition au taylorisme venu d'outre-Atlantique, le gouvernement français créé une discipline scientifique, les sciences du travail françaises, dont l'objectif est l'optimisation de chaque force productive en s'inspirant de la thermodynamique, en tenant compte des lois de régénération et d'équilibre (âge, aptitudes, etc.) et non le rendement maximum à court terme (maximisation) sous le seul angle de la force physique de l'ouvrier aux États-Unis. Il s'agit de faire reculer, grâce à la science, les différentes formes de pathologies sociales que produit déjà le libéralisme (accidents, maladies, etc.) en éradiquant les causes. Si le taylorisme conduit inévitablement à la sélection des plus performants et à l'exclusion des moins aptes, la psychologie du travail française revêt davantage le caractère d'un hygiénisme, d'une « médecine sociale », soucieuse d'utiliser les aptitudes spécifiques de chacun : utilisation dispendieuse d'un réservoir de forces inépuisables d'un côté, conservation de l'énergie et optimisation des forces existantes de l'autre. Cette différence s'explique notamment par un déclin démographique de la France, qui se retrouve avec une main d'oeuvre plus âgée qui nécessite des ajustements afin de pouvoir continuer à être efficace. L'ergonomie de langue française porte aujourd'hui la marque la plus proche du projet politique initial des sciences du travail qui se veut non scientiste, c'est-à-dire qu'il fait de l'ouvrier le meilleur ingénieur de lui-même ; principe qui est le fondement même du ministère et du droit du travail français.

Théories de la contingence

Henry Mintzberg, le principal représentant de l'école de la contingence, affirme que la structure est liée à la nature de l'environnement, et la structure dépend également des buts que se fixent les dirigeants. On cherche donc à adapter la personne à la machine et vice-versa. Cette nouvelle conception de l'être humain au travail est en partie une conséquence des mouvements contestataires de Mai 68. C'est l'époque des « cadres sup' », modèles de réussite, qui fera de l'ombre aux conditions de travail des ouvriers toujours difficiles.

Les apports de la systémique et de la sociologie des organisations

D'autres approches sont venues enrichir la psychologie du travail et de organisations, notamment l’approche systémique des organisations, la Cybernétique de premier ordre, la théorie générale des systèmes et la cybernétique de deuxième ordre.

La première cybernétique (Homéostasie, Wiener, 1948 ; Feedback négatif, Maruyama, 1963 ; Feedback positif)

La Théorie générale des systèmes de Ludwig Von Bertalanffy, son fondateur, consiste en l’étude des propriétés générales des systèmes, des principes qui les régissent. Von Bertalanffy définit le système comme " un ensemble d’éléments en interaction ". Il s’agit de penser la globalité et les relations. Ce mode de pensée s’oppose à la méthode analytique qui décompose un objet en éléments simples qu’elle étudie indépendamment les uns des autres.

L’analyse stratégique des organisations Michel Crozier et Erhard Friedberg place l'humain au cœur du système en tant qu'acteur.

Courant néo-libéral, courant des ressources humaines, managements gestionnaires versus managements humains, gestion de la crise

L'avènement du courant des Ressources humaines et financiarisation de l'économie a progressivement fait disparaître les sciences du travail françaises et laissé place à une vision d’intensification et maximisation des rendements, reléguant les chercheurs du Conservatoire national des arts et métiers, tels Yves Clot et Christophe Dejours, à l'étude des nuisances du libéralisme sous le nom des « risques psychosociaux » dans l'approche étiologique traditionnelle et non symptomatologique comme l'est l'approche actuelle (anglo-saxonne et politique européenne).

Enfin, la crise des années 1980, caractérisée par la recherche de baisse des coûts de masse salariale par les entreprises, entraîne la peur du licenciement. Dès lors, la concurrence entre collègues se développe, tandis que la prospérité revient pour les entreprises, et surtout pour les actionnaires qui imposent une grosse pression sur les entreprises.

Les années 1980 voient se développer la gestion par le stress et les flux tendus avec des modes de management gestionnaires tels que le downsizing, le benchmarking, le reingeeniring... Les entreprises multiplient l'évaluation continue et des formes de management centrées sur la performance.

Les conséquences négatives sur la santé psychologique des travailleurs sont marquées. S'ensuivent alors des lois sur le harcèlement moral au travail, sur les risques psychosociaux puis sur la qualité de vie et des conditions de travail. Pour répondre à ces problématiques, les psychologues du travail et des organisations proposent des audits, des interventions au niveau primaire, secondaire et tertiaires. Au niveau du management, ils développent des théories du management humain intégrant le management participatif, la qualité des échanges leaders membres ou théorie dite LMX.

La théorie de l'échange leader-membre (en), le management à l'empowerment, le management éthique, le management servant...[pas clair]

Dans ce cadre, la psychologie du travail cherche à développer des solutions pour trouver des compromis entre ce que veulent les organisations d'une part, et les conditions de travail et le bien-être des travailleurs d'autre part.

Transformations du travail et transformations digitales

Objectifs

Ce qu'un responsable, qu'il soit enseignant, chef d'entreprise ou entraîneur, cherche à savoir, c'est : « Comment puis-je diriger pour que la motivation des gens, leur productivité et leur satisfaction augmentent ? ». Les membres du personnel qui sont satisfaits ne sont pas toujours plus productifs mais ils ont moins tendance à s'absenter ou à démissionner. Les quatre facteurs connus pour améliorer l'efficacité d'un responsable sont : cultiver la motivation intrinsèque ; écouter les motivations des gens ; désigner des objectifs à atteindre ; choisir un style de leadership approprié.

La psychologie clinique du travail n'a pas de visée en termes de productivité. Son objectif est atteint si les psychologues ont pu provoquer, par leur intervention, la réouverture de champs psychiques chez les travailleurs, qui trouvent les ressources pour faire évoluer leur rapport au travail et/ou leur travail lui-même, afin que la souffrance psychique revienne (ou reste) dans le champ de ce qui leur est supportable. On parle de la promotion de la santé mentale au travail et de l'étude des processus psychiques mis en jeu.

La psychologie du travail et des organisations aujourd'hui[Quand ?]

La psychologie du travail et des organisations actuelle s'occupe des questions de recrutement et d'évaluation (sélection, intégration, évaluation du potentiel et des aptitudes, etc.), de performance, d'accompagnement des personnes au travail (motivation, satisfaction, reconnaissance, implication, attitudes, ), de formation, de management (leaderships, gestion des équipes de travail), d'audit, de gestion des emplois et des parcours, de gestion des carrières, de santé, de risques, de qualité de vie et conditions de travail, d'orientation, d'insertion et de réinsertion professionnelle, etc.

Il y a de nombreux objets auxquels s'intéresse la psychologie du travail et des organisations, mais elle utilise également les connaissances développées par d'autres disciplines comme la psychologie sociale, la psychologie du conseil et de l'orientation, la sociologie des organisations, la psychologie existentielle, l'ergonomie, la psychologie de la santé, les sciences de gestion, la psychologie clinique et pathologique, l'approche systémique, la médecine du travail, le droit du travail, l'économie du travail...

Il n'en reste pas moins que, malgré son histoire déjà longue, une réflexion sur le positionnement de la psychologie du travail en entreprise est toujours en cours. Aujourd'hui, on commence à se pencher sur des solutions pour que ce ne soit plus les personnes qui s'adaptent à leur emploi, mais l'emploi qui s'adapte aux personnes afin de les soutenir et les accompagner dans leur évolution, accompagnant une méthode de travail plus humaniste.

Exercice professionnel et formations en France

Pour exercer avec le titre de psychologue en France, il faut être titulaire d'une licence de psychologie et d'un master de psychologie, car la profession est réglementée ; l'exercice professionnel exige l'inscription dans le fichier départemental ADELI (Santé). La psychologie du travail est une discipline enseignée à l'université, au CNAM ou à l'École de psychologues praticiens. La spécialité de psychologie du travail est complétée par un stage obligatoire de cinq-cents heures en milieu professionnel et validé devant un jury universitaire.

On peut trouver des psychologues du travail dans les laboratoires de recherche universitaire, au sein de Pôle emploi dans des équipes affectées à l'orientation professionnelle, dans les organismes de formation professionnelle, dans les organismes d'insertion ou de réinsertion professionnelle, dans les cabinets de recrutement, dans les cabinets de conseil en ressources humaines, en reclassement interne, en reclassement externe ou encore dans les services de ressources humaines de certaines entreprises et institutions.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages

  • Guy Karnas, Psychologie du travail, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? » (no 1722), , 3e éd., 128 p. (ISBN 978-2-13-058849-8, présentation en ligne, lire en ligne Inscription nécessaire)
  • Harold J. Leavitt (trad. André et Lucie Guy), Psychologie des fonctions de direction dans l'entreprise données psychologiques du comportement des individus, des groupes et des collectivités, Paris, Éditions Hommes et Techniques, coll. « Bibliothèque du management » (no 8), , 255 p.

Articles

  • Marilou Bruchon-Schweitzer et Dominique Ferrieux, « Les Méthodes d'évaluation du personnel utilisées pour le recrutement en France », L'Orientation scolaire et professionnelle, vol. 20, no 1,‎ , p. 71-88 (ISSN 0249-6739)
  • Alberto Cambrosio, « Quand la psychologie fait son entrée à l'usine : Sélection et contrôle des ouvriers aux États-Unis pendant les années 1910 », Le Mouvement social, no 113,‎ , p. 37-63 (ISSN 0027-2671)
  • Thomas Le Bianic, « Pratiques et identités professionnelle des psychologues du travail en France de l'entre-deux-guerres à nos jours : Une perspective socio-historique », Bulletin de psychologie, vol. 1, no 487,‎ , p. 71-81 (ISSN 0007-4403, lire en ligne, consulté le )
  • Thomas Le Bianic, « Le Conservatoire des Arts et Métiers et la machine humaine : Genèse et développement des sciences du travail au CNAM de 1910 à 1990 », Revue d’Histoire des Sciences Humaines, vol. 2, no 11,‎ , p. 185-214 (ISSN 1622-468X, lire en ligne, consulté le )
  • Thomas Le Bianic (Textes issus du premier colloque du Réseau « Travail et action publique » qui s'est tenu à Paris les 30 et 31 octobre 2002), « Les Psychologues du travail de l’AFPA : Un marché professionnel face aux transformations de l’action publique », dans Luc Deroche et Gilles Jeannot (coord.), L’Action publique au travail, Toulouse, Octares, coll. « Le Travail en débats / Entreprise, travail, emploi », , 253 p. (ISBN 978-2-915346-08-4, présentation en ligne), p. 227-235
  • Maurice Reuchlin, « La Psychologie du travail au vingtième siècle », Journal de psychologie normale et pathologique, vol. 50, no 1,‎ , p. 209-232 (ISSN 0021-7956)
  • Maurice Reuchlin, « L'étude scientifique du travail humain : Aspects de l'évolution des idées et des méthodes », Journal de psychologie normale et pathologique, vol. 52,‎ , p. 136-155 (ISSN 0021-7956)
  • « La psychologie industrielle », L'Année psychologique, vol. 60, no 1,‎ , p. 218-221 (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes


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