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Faustine Kowalska
Faustine Kowalska Sainte catholique | |
Portrait de sœur Faustine Kowalska | |
Sainte, apôtre de la divine Miséricorde | |
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Naissance |
Głogowiec près de Łódź, Empire russe |
Décès |
Cracovie, Deuxième République de Pologne |
Nom de naissance | Helena Kowalska |
Autres noms | Maria Faustyna Kowalska |
Nationalité | Polonaise |
Ordre religieux | Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde (Z.M.B.M.) |
Vénérée à | Sanctuaire de la Miséricorde Divine de Cracovie |
Béatification |
Place Saint-Pierre à Rome par Jean-Paul II |
Canonisation |
Place Saint-Pierre à Rome par Jean-Paul II |
Vénérée par | Église catholique |
Fête | 5 octobre |
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Helena Kowalska (en religion sœur Marie Faustine), née à Głogowiec le , morte à Cracovie le , est une religieuse de Notre-Dame de la Miséricorde et mystique polonaise surnommée « l'apôtre de la Miséricorde divine ». L’Église catholique a reconnu que sa « vie mystique est d'une extrême richesse ». Béatifiée en 1993, canonisée en 2000, elle est fêtée le 5 octobre.
Biographie
Enfance et jeunesse
Helena Kowalska est née en 1905 dans le village de Głogowiec près de Łódź, ville industrielle textile de Pologne alors sous domination de l'Empire Russe, la troisième des dix enfants d'une famille d'agriculteurs pauvres et croyants. Deux jours après sa naissance, elle est baptisée par l'abbé Józef Chodyński, à l'église Saint-Casimir de Świnice Warckie. Son parrain était Konstanty Bednarek, sa marraine Marianna Szewczyk.
Elle fait sa communion en 1914. Deux ans plus tard, elle commence à se rendre à l'école primaire de Świnice Warckie. Après y avoir passé trois ans, elle doit renoncer à poursuivre sa scolarité faute de moyens financiers, et pour faire place à ses frères et sœurs plus jeunes.
À 16 ans, elle entre comme domestique chez Leokadia et Kazimierz Bryszewski, à Aleksandrów Łódzki. Elle s'y occupe de la maison ainsi que de leur fils. À l’âge de 18 ans, elle fait part à ses parents de sa volonté d'entrer au couvent, et se heurte deux fois à leur refus, car ils n’ont pas les ressources nécessaires pour payer la dot demandée par les congrégations religieuses. Durant l'automne, elle se rend à Łódż, où elle habite chez un cousin germain de son père, Michał Rapacki ; celui-ci gagne sa vie comme domestique pour le Tiers-Ordre franciscain. À partir de février 1923, elle aide à tenir la maison de Marcjanna Sadowska, la propriétaire d'une épicerie de Łódż.
Vocation religieuse
Helena ressent pour la première fois un appel à la vie religieuse dès l'âge de 7 ans (1912).
À quinze ans, l'âge où elle commence à travailler pour aider sa famille, elle est persuadée que Dieu lui-même l'appelle à devenir religieuse. En 1924, elle a une première apparition de Jésus, sous la forme du Christ souffrant, qui lui donne l'ordre d'entrer au couvent.
Helena part pour Varsovie sans le consentement de ses parents. Elle s'arrête au village d'Ostrówek, où elle travaille jusqu'en 1925 pour Aldona et Samuel Lipszyc, des connaissances de Jakub Dąbrowski, le curé de la paroisse Saint-Jakub de Varsovie. Elle tente par la suite d'être admise dans plusieurs couvents de la capitale, mais elle est à chaque fois refusée. Finalement, elle est admise au couvent de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde à l'âge de 20 ans, le , dès lors qu'elle peut acheter son habit religieux en économisant, comme le réclamait la sœur supérieure. Elle prend l’habit de novice le , et reçoit le nom de sœur Marie-Faustine. C’est le qu’elle prononce ses vœux perpétuels à Cracovie, devenant définitivement sœur Marie Faustine du Saint-Sacrement. Le , jour du jeudi saint, elle fait, à la demande du Christ, un acte d’offrande d’elle-même pour la rédemption des âmes ayant perdu l’espoir en la Miséricorde divine (P.J., 308-309-310). Le , elle se rend au chevet de sa mère mourante à Varsovie ; vers la fin de l’année, au retour d’une retraite à Cracovie, elle s’arrête pour prier devant la Vierge de Częstochowa. Par la suite, elle rédige la règle de la nouvelle congrégation qu’elle doit fonder à la demande du Christ ; elle a, par anticipation, une vision du futur emplacement de cette résidence, sise 12 rue Sainte-Anne à Vilnius (P. J., 559, 563), vision qu’elle reconnaîtra de ses propres yeux par la suite en se rendant sur place le (P. J., 573). Le , elle découvre en esprit le futur couvent de la Miséricorde divine où elle voit régner « une grande spiritualité » (P. J., 892).
Pendant ses treize années de vie religieuse, Faustine remplit les modestes charges de cuisinière, jardinière et sœur portière dans les différentes maisons de la congrégation (Varsovie, Płock, Wilno, Cracovie). Comme beaucoup de saints, elle vécut la nuit de la foi, porta des stigmates invisibles et eut le don de bilocation. À la demande de son directeur spirituel, le bienheureux Père Michał Sopoćko, professeur de théologie à l'Université de Vilnius, Faustine écrit le Petit Journal. Dans ce livre, elle décrit ses expériences mystiques et précise les demandes que le Christ lui transmet.
La Miséricorde divine
Sœur Marie Faustine relate qu'elle a eu une vision du Purgatoire en présence de Jésus et de la Vierge Marie à plusieurs reprises, et qu'elle leur a parlé. Elle eut aussi une vision de l'Enfer dans lequel elle s'est vue introduite par un ange : elle y a vu les sept peines dont sont tourmentées les âmes pour l’éternité dans les abîmes de l'Enfer. Par la suite, elle écrit dans son Petit Journal que le Christ lui a demandé de faire connaître au monde la profondeur de la Miséricorde divine : « Secrétaire de mon plus profond mystère, lui dit le Christ, ton devoir est d’écrire tout ce que je te fais connaître à propos de ma miséricorde au profit des âmes qui, en lisant ces écrits, seront consolées et auront le courage de s’approcher de moi. » « Ma fille, parle aux prêtres de mon insondable miséricorde. Les flammes de la miséricorde me brûlent, je veux les répandre sur les âmes, mais les âmes ne veulent pas croire en ma bonté » (P.J. 177). Cette miséricorde opère particulièrement à travers quatre dévotions que le Christ lui recommande d'annoncer :
- Réciter le Chapelet de la Divine Miséricorde : C’est à Vilnius, les 13 et , que Jésus a dicté à sainte Faustine ce chapelet, comme prière d’expiation. Jésus lui dit : « Cette prière sert à calmer ma colère. Tu la réciteras pendant neuf jours avec un chapelet du Rosaire de la façon suivante : d’abord tu réciteras le Notre Père, le Je vous salue Marie et le Credo. Puis, sur les graines du Notre Père, tu diras les paroles suivantes : « Père Éternel, je vous offre le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité de votre Fils bien Aimé et notre Seigneur Jésus Christ en expiation de nos péchés et de ceux du monde entier ». Sur les grains des Je vous salue Marie, tu réciteras les paroles suivantes : « Par sa douloureuse passion, ayez miséricorde de nous et du monde entier ». Enfin, tu réciteras trois fois ces paroles : « Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Immortel, aie pitié de nous ».» (Petit Journal, 474-476) « Ma miséricorde enveloppera les âmes qui réciteront ce chapelet pendant leur vie et surtout à l'heure de la mort » (P. J. 753) « À l’heure de la mort Je défendrai comme ma propre gloire chaque âme qui récitera elle-même ce chapelet. Si d’autres personnes le récitent auprès d’un agonisant, elles obtiendront le même pardon. Quand on récite ce chapelet auprès d’un agonisant, la colère divine s’apaise, une insondable miséricorde s’empare de son âme, et les entrailles de ma miséricorde sont émues par la douloureuse Passion de mon Fils. » (P. J., 811). Même les pécheurs les plus endurcis, s'ils récitent ce chapelet une seule fois, obtiennent la grâce de mon infinie miséricorde. » (P. J., 687) « L’humanité ne trouvera pas la paix tant qu’elle ne se tournera pas vers la source de ma miséricorde » (P.J., 300 et 699).
- Honorer l’Icône de la Miséricorde divine : à Płock, le , Jésus lui est apparu, portant un vêtement blanc, comme le « Roi de la Miséricorde divine », Sa main droite se levant en signe de bénédiction et l'autre entrouvrant un pan de son vêtement, sur la poitrine. De cette ouverture, sortent deux grands rayons, l'un rouge, l'autre blanc. Quand sœur Faustine demande à Jésus ce que signifient ces deux rayons, il lui explique : « Le rayon translucide signifie l’eau, qui justifie les âmes ; le rayon rouge signifie le sang, qui est la vie des âmes. Ces deux rayons ont jailli des entrailles de ma Miséricorde lorsque mon cœur, agonisant sur la croix, a été ouvert par la lance. Ces rayons protègent les âmes de la colère de mon Père. Heureux celui qui vivra dans leur ombre, parce que la main juste de Dieu ne l’atteindra pas » (P.J. 299). Se conformant aux ordres qu'elle dit avoir reçus du Christ, Faustine fait peindre une représentation de cette vision avec comme inscription « Jésus, j'ai confiance en Toi» (Jezu, ufam Tobie). Jésus promet à Faustine de défendre l'âme qui aura honoré cette image. « Mon regard sur cette image est le même que celui que j'avais sur la croix. » (P. J. 326). Avec l'aide du père Michel Sopoćko son confesseur, Faustine entreprend la mission confiée par Jésus lors de ses apparitions. Elle distribue à Cracovie et à Wilno des images devant lesquelles les gens commencent à prier. Elle écrit ensuite un journal intime, malgré son peu d'instruction. Son journal devait être publié sous le titre Miséricorde divine dans mon âme : le journal de sainte Faustina. Elle tente vainement de trouver une « Congrégation qui proclamât la Miséricorde de Dieu envers le monde et l'obtînt pour le monde par ses prières », mais ne reçut jamais de son couvent la permission de le quitter.
- Célébrer le Dimanche de la divine Miséricorde : Jésus demanda : « Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la Fête de la Miséricorde.» (P. J. 299) « Qui s'approchera, ce jour-là, de la source de vie, obtiendra la rémission de ses fautes et de leurs châtiments. » (P. J. 300).
- Vénérer l'Heure de la miséricorde : En , à Cracovie, Jésus demanda à Faustine que l'on vénère l'heure de sa mort sur la Croix, soit 15 h. D'après le Petit Journal, Jésus lui a dit : « À trois heures, implore Ma Miséricorde, tout particulièrement pour les pécheurs. Et ne fût-ce que pour un bref instant, plonge-toi dans Ma Passion, en particulier au moment où j'ai été abandonné lors de Mon agonie ! C'est là une heure de grande Miséricorde pour le monde entier. Je te laisserai partager ma mortelle tristesse ; en cette heure, Je ne saurais rien refuser à l'âme qui Me prie, par Ma Passion. » (P. J. 1320).
- Le Christ a expliqué à sainte Faustine que dans ce culte de la Miséricorde divine, l’attitude de confiance en Dieu est indissociable d’un amour miséricordieux envers son prochain : « Des actes de miséricorde doivent découler de ton amour pour moi. Tu dois témoigner de la miséricorde à ton prochain, toujours et partout. Tu ne peux pas te dérober, ni te récuser, ni te justifier. » Le Christ a défini les trois moyens de témoigner de la miséricorde à son prochain : « Le premier, c’est l’action, le second, c’est la parole, le troisième, c’est la prière. C’est dans ces trois degrés qu’est contenue la miséricorde dans toute sa plénitude ; elle est la preuve irréfutable de l’amour que l’on a pour moi. C’est ainsi que l’âme glorifie et vénère ma miséricorde […] Car même la plus grande foi n’est rien sans les actes. » (P.J. 742). Quant à ceux qui « se désolent parfois de ne pas avoir les moyens matériels de faire des actes de miséricorde », le Christ leur a recommandé de pratiquer « la miséricorde en esprit qui n’exige ni permission ni trésor, et est accessible à toutes les âmes. » (P. J. 1317).
Dernières années
En 1936, Faustine tombe gravement malade, sans doute de la tuberculose pulmonaire, et est transférée à l'hôpital de Prądnik Biały (en). Elle est isolée à l’infirmerie de ce sanatorium pour préserver les autres sœurs de la contagion. Elle passe la plupart de son temps en prière, récitant le chapelet de la Miséricorde divine, priant pour la conversion des pécheurs. Elle est de retour dans sa congrégation le . Les deux dernières années de sa vie sont consacrées à rédiger son journal.
À partir de juin 1938, elle ne fut plus capable d'écrire, et il devint évident qu'elle n'avait plus longtemps à vivre. Elle mourut le 5 octobre 1938. En faisant l'inventaire de sa cellule, la mère supérieure trouva dans le tiroir de la table la peinture du Christ de la Miséricorde divine, maintenant répandue dans le monde entier, que sœur Marie-Faustine avait dessinée selon la vision qu'elle en avait eue sur un papier et avec des crayons de couleurs que sa supérieure lui avait précédemment remis.
Les reliques de soeur Faustine se trouvent au sanctuaire de la Miséricorde Divine de Cracovie-Łagiewniki.
Représentations du Jésus de la Miséricorde
Il y a eu trois tableaux représentant la Miséricorde divine.
La première icône de la Miséricorde divine est élaborée dans l’atelier Eugeniusz Kazimirowski en 1934 à Vilnius, la seule peinte sous la direction de sœur Faustine selon sa vision. Cependant, l'œuvre achevée, ni le père Michał Sopoċko ni Faustine ne s'en trouvent satisfaits. Pour autant dans son journal, cette dernière révèle que Jésus lui a fait savoir que la vertu du tableau ne se trouve pas dans l'art du peintre, « mais dans sa grâce » (P.J., 313). Elle répète dans le Petit Journal : « J'ai vu Jésus, exactement comme Il est peint sur ce tableau ». Après son achèvement, le tableau de Kazimirowski est accroché dans le couvent des Sœurs Bernardines près de l'église Saint-Michel où Sopoćko était recteur mais dans son journal, sœur Faustine Kowalska écrit que Jésus lui a dit d'informer son confesseur que l'endroit approprié pour la peinture était dans une église, pas dans le couloir d'un couvent. La peinture est déplacée et la première exposition du tableau, offert à la vénération publique, a lieu du 26 au , lors de la clôture du Jubilé de la Rédemption du monde. L'image, y compris des petites reproductions, sont utilisées par le Père Sopoćko pour promouvoir la dévotion à la Miséricorde Divine. À partir de 1948 et pendant les décennies qui suivent, les autorités soviétiques ferment les églises et le tableau migre de lieu en lieu pour être protégé et vénéré en secret. En 2003, il est restauré puis replacé dans le Sanctuaire de la Miséricorde Divine à Vilnius, en 2005.
Après la mort de la religieuse, durant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs représentations sont peintes : celle par Adolf Hyła (en) de 1943 s'appuie sur la participation du père Joseph Andrasz, confesseur de Faustine à Cracovie. Cette version est accrochée dans la chapelle du Couvent de la Congrégation de Notre-Dame de Miséricorde et abondamment reproduite, diffusée dans le monde entier.
Au début des années 1950, il est objecté que la fiabilité de cette image n’avait pas été confirmée par l’Église. L’Épiscopat polonais recommande alors qu’on appréhende avec prudence le tableau de Jésus Miséricordieux, conçu selon la vision de sœur Faustine Kowalska. Comme il est décidé de faire exécuter un tableau représentant Jésus apparaissant aux apôtres au Cénacle après la Résurrection et instituant le sacrement de Pénitence, pour louer ainsi la Miséricorde divine présente dans l’Église dès le début de son existence, l’abbé Michel Sopoćko organise en 1954, un concours de peinture que le tableau de Ludomir Ślendziński remporte ; il en peint plusieurs versions et est ainsi admis au culte par la Conférence de l’Épiscopat de Pologne, le 5 octobre 1954.
En 1959, le Saint Office de Rome interdit la propagation du culte de la Miséricorde divine dans les formes transmises par sœur Faustine, en laissant le soin aux évêques du lieu de traiter le problème de la suppression des tableaux de Jésus Miséricordieux vénérés dans des églises. Dans de nombreuses églises, le tableau est alors retiré mais d’autres le gardent, et les fidèles continuent de prier devant lui. Cette notification est révoquée en 1978, sous la pression de Jean-Paul II, grand défenseur de Faustine Kowalska, et les icônes de Jésus Miséricordieux retournent dans les églises d'où elles avaient été ôtées.
Aujourd’hui, presque toutes les églises en Pologne abritent un tableau de Jésus Miséricordieux peint selon la vision de sœur Faustine. C'est ainsi l’image de Jésus-Christ la plus connue.
Plus tardivement, d'autres tableaux sont peints dans les années 1970, notamment par l'artiste américain Robert Skemp. Cette représentation est la version commune aux Philippines, où la dévotion à la Miséricorde divine est très populaire.
Petit Journal
Les manuscrits du Petit Journal se composent de six cahiers, sans rature ni correction, contenant 477 pages au total. Sur ordre de son confesseur, l’abbé Sopoćko, les paroles expresses de Jésus y sont soulignées au crayon. Dans son Petit Journal, écrit dans les années 1934-1938, sœur Faustine rapporte les promesses qu'elle dit avoir reçues de Jésus, tout particulièrement pour ceux qui célébreraient le Dimanche de la divine Miséricorde, mais elle révèle également les étapes et la profondeur de sa vie spirituelle, les visions mystiques qu’elle eut, ainsi que les efforts continus qu’elle accomplit sur la voie de la perfection chrétienne, pour maîtriser le moi et progresser en vertus. La première édition, en polonais, point de départ de toutes les traductions ultérieures, parut à Rome en 1981.
Faustine indique la mission prophétique dont elle a été chargée par Jésus, comme apôtre de la Miséricorde divine :
« Dans l’Ancien Testament, j’ai envoyé à mon peuple des prophètes, et avec eux, la foudre. Aujourd’hui, je t’envoie vers l’humanité tout entière avec ma miséricorde. Je ne veux pas punir l’humanité endolorie, mais je désire la guérir en l’étreignant sur mon cœur miséricordieux »
— (P.J. 1588)
Au cours de révélations successives, Jésus a demandé à plusieurs reprises qu'on l'honore par une image miraculeuse, par le biais des nouvelles formes du culte indiquées par Jésus et la récitation d'une prière spéciale :
« Je promets que l'âme qui honorera ce tableau ne sera pas perdue. » (P. J. 48). « Par ce tableau, j'accorderai beaucoup de grâces aux âmes ; il faut donc chaque âme ait accès à lui. » (P. J. 570)
Les écrits de Helena Kowalska sont traduits dans de nombreuses langues comme l'anglais, l'allemand, l'italien, l'espagnol, le français, le portugais, le russe, le hongrois, le tchèque ou le slovaque. Le texte intégral du Petit Journal est consultable en ligne.
Béatification et canonisation
En 1958, le Saint-Siège publia un document qui condamnait les travaux de l'Institut de la Miséricorde divine. Par la suite, on attribua cette condamnation à des interprétations erronées faites par des théologiens qui n'avaient pas tenu compte du manque d'instruction de sœur Marie-Faustine qui maniait mal l'orthographe et la ponctuation ; il en résulte dans son journal beaucoup de phrases peu claires que l'on avait comprises comme des propositions hérétiques. Quoi qu'il en soit, le père Sopoćko reçut une sévère réprimande, et tout ce qu'il avait fait fut supprimé.
L'archevêque de Cracovie, toutefois, autorisa les religieuses à laisser le dessin original accroché dans leur chapelle, afin que celles qui souhaitaient continuer à prier devant lui puissent le faire.
C'est grâce à l'intervention de Karol Wojtyła, alors archevêque de Cracovie et futur pape Jean-Paul II, que finalement on mena sur la vie et le journal de sœur Marie-Faustine une nouvelle enquête à la suite de laquelle la dévotion de la Miséricorde divine fut de nouveau autorisée.
Sœur Marie-Faustine a été béatifiée le , après la reconnaissance de la guérison miraculeuse sur l’Américaine Maureen Digan, souffrant d’une maladie incurable ; elle est ensuite canonisée le par le pape Jean-Paul II à Rome, après la guérison miraculeuse de l’abbé Ronald Pytel, atteint d’insuffisance cardiaque : elle devient alors sainte Faustine Kowalska. C'était en la Fête de la Miséricorde Divine, instaurée le même jour pour l'Église Universelle. Pendant la messe de canonisation de sœur Faustine, le pape a souligné la nécessité d’accueillir l’Esprit du Christ ressuscité :
« Il est important que nous recevions entièrement le message qui provient de la Parole de Dieu en ce deuxième dimanche de Pâques, qui dorénavant, dans toute l’Église, prendra le nom de Dimanche de la Miséricorde Divine »
— Homélie du pape Jean-Paul II. Canonisation de Maria Faustyna Kowalska.
En canonisant sœur Faustine, la dernière du millénaire, Jean-Paul II apporte un éclairage tout particulier à la vie de cette sainte. L'Église catholique prend position officiellement en l'an 2000 en instituant la fête de la Miséricorde Divine. Cette fête a lieu chaque année, une semaine après le dimanche de Pâques. Elle est célébrée pour la première fois le .
Au début d'octobre 2011, à l'occasion du IIe congrès mondial de la Miséricorde Divine à Cracovie-Lagiewniki, plusieurs cardinaux et évêques ont demandé au pape Benoît XVI d'accorder à sainte Faustine Kowalska le titre de Docteur de l'Église. Le dossier a été ouvert.
À l’occasion du 90ème anniversaire de l'apparition offerte à sœur Faustine, le Pape François écrit une lettre à Piotr Libera, évêque de Płock, dans laquelle il assure se joindre « aux prières des participants à la célébration solennelle dans le sanctuaire de la Miséricorde Divine ». Il rappelle aussi des mots transmis par Jésus à sœur Faustine Kowolska : « L'humanité ne connaîtra pas la paix tant qu'elle ne se sera pas tournée vers la source de ma miséricorde ». Il encourage donc à se tourner « vers cette source », de revenir à Jésus pour rencontrer son amour. Pour encourager les fidèles de Płock et du monde entier, il cite également son prédécesseur Jean-Paul II qui affirmait en 2002 que le « feu de la miséricorde doit être communiqué au monde. Dans la miséricorde de Dieu, le monde trouvera la paix et l'humanité trouvera le bonheur ».
Références
- (pl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en polonais intitulé « Faustyna Kowalska » (voir la liste des auteurs).
Annexes
Bibliographie
- Elzbieta Siepak (trad. Beata Hrehorowicz), Un don de Dieu fait à notre époque : La vie et la mission de sainte Faustine, Éditions Tequi, , 144 p. (ISBN 978-2740313978)
- Sœur Faustine, Les lettres de sainte Sœur Faustine, Pierre Téqui, , 238 p. (ISBN 978-2740313053)
- Sœur Faustine Kowalska, Petit journal de Sainte Faustine : Jésus j'ai confiance en Toi, Apostolat de la Miséricorde divine, , 688 p. (ISBN 978-2917242025)
- Pascal Frey, Sœur Faustine, Mediaspaul, coll. « Une pensée par jour », , 120 p. (ISBN 978-2712212933)
- Ewa K. Czaczkowska (trad. Sébastian Piotrowski), Sœur Faustine : Biographie d'une sainte, Salvator, , 412 p. (ISBN 978-2706710308)
- Sœur Faustine, Message de la miséricorde : De Jésus-Christ au monde actuel, Le Laurier, , 78 p. (ISBN 978-2864953791)
- Père Patrice Chocholski, Prier 15 jours avec sœur Faustine, Nouvelle Cité, coll. « Prier 15 jours », , 82 p. (ISBN 978-2853138062)
- Jean-Louis Fradon (préf. Philippe Barbarin), Sainte Faustine : L’Évangile de la Miséricorde, Éditions de l'Emmanuel, , 348 p. (ISBN 978-2353895083)
BD
- Francine Bay (ill. Anne-Charlotte Larroque), Sainte Faustine, la messagère de Jésus miséricordieux, Tequi, coll. « Les petits pâtres », , 32 p. (ISBN 978-2740318775)
Film
- Faustine, apôtre de la miséricorde, film polonais de Michał Kondrat sorti le sur les écrans français et en 2019 en Pologne. [Sur Allociné]
Articles connexes
- Dimanche de la divine Miséricorde
- Icône de la Miséricorde divine
- Chapelet de la Divine Miséricorde
- Bienheureux Michał Sopoćko
Liens externes
- (mul) Site officiel
- Ressources relatives à la religion :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site multilingue Faustina Kowalska
- Site du Vatican : Biographie de Faustine et homélie de Jean-Paul II lors de la canonisation
- Congrégation des Sœurs de Jésus Miséricordieux, fondée en 1941 sur le message transmis par sainte Faustine.
- Association pour la Miséricorde divine - Biographie de sainte Faustine.
- Vie et Mission de sœur Marie-Faustine du Saint-Sacrement
- Vitraux de la chapelle du Lycée Sainte Marguerite à Budapest
- (hu) Televízió Újbuda, « Újbudai Mozaik - Irgalmas Jézus üvegablak »