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Chromathérapie

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La chromathérapie, chromothérapie, chromatothérapie, ou « cure des couleurs » sont les différents noms usuels d'une pseudo-médecine utilisant des lumières colorées projetées sur le corps ou de façon localisée. Cette pratique prône le traitement de maux et maladies par des longueurs d'onde (« couleurs ») obtenues au travers de filtres ou autres moyens. L'efficacité de ces techniques n'ayant pas pu être prouvée, celles-ci sont considérées comme des pseudo-sciences et comme du charlatanisme, et ne doivent pas être confondues ou assimilées avec des méthodes à l'efficacité avérée de photothérapie.

Histoire

Avicienne (980-1037) évoque la chromothérapie dans Qanûn. Il voit la couleur comme un élément important dans le diagnostic et le traitement médical. Il écrit que « la couleur est un symptôme de maladie observable » et il développe une charte qui relie la couleur à la température et à la condition physique du corps du patient. Son point de vue est : le rouge agite le sang, le bleu ou le blanc le refroidit et le jaune réduit la douleur musculaire et l'inflammation.

Augustus Pleasonton (en) (1801–1894), général durant la Guerre de Sécession, publie en 1876, The Influence Of The Blue Ray Of The Sunlight And Of The Blue Color Of The Sky, à propos des effets de la couleur bleue sur la culture des plantes, l’élevage des animaux et la santé des gens.

En 1933, Dinshah P. Ghadiali (1873–1966), pilote puis colonel de l'armée américaine, publie un livre The Spectro Chromemetry Encyclopaedia, un ouvrage sur la chromothérapie. Ghadiali y affirme avoir découvert pourquoi et comment les différents rayons colorés ont divers effets thérapeutiques sur les organismes. Il croit que les couleurs représentent les puissances chimiques dans les octaves supérieures de vibration et que pour chaque organisme et système du corps, il existe une couleur particulière qui stimule et une autre qui inhibe le travail de cet organe ou système. L'écrivain scientifique Martin Gardner, dans son livre Modes et sophismes au nom de la science, décrit Ghadiali comme « peut-être le plus grand charlatan de tous ». En 1925, Ghadiali est poursuivi pour agression sexuelle d'une jeune fille de 19 ans et passe quatre ans en prison. En 1945, il est accusé d'avoir mis en vente un article mal étiqueté en violation du code pénal. Les fausses guérisons de Ghadiali sont exposées au grand jour et il est condamné à une lourde amende, ses livres et son matériel sont saisis. Il continue néanmoins, jusqu'à sa mort en 1966, à vendre ses lampes magiques.

Dans les années 1970, Jean-Michel Weiss dépose un brevet de générateur à permutations rapides de couleurs réalisé par la Société Sagem: le « création W color » sous la forme d'un générateur d’impulsions colorées permettant de changer de couleur jusqu’à 100 fois par seconde sur une palette de 256 variantes.

Dérives sectaires

En 1990, la MIVILUDES dénonce comme dérive sectaire l'association Femmes Internationales Murs Brisés qui développe le "Chromassonic", appareil lumineux multicolore.

En avril 2013, la MIVILUDES dénonce à nouveau l'utilisation de la chromathérapie par un psychothérapeute radié de l'Ordre des médecins, Dominique Bourdin.

Critiques

En janvier 2011, le magazine Sciences et Avenir critique les travaux du Dr Christian Agrapart (neuropsychiatre et époux de Michèle Agrapart-Delmas) et dépositaire de la marque Chromatothérapie, élève de l'acupuncteur Jean-Claude Darras.

Les articles de recherches publiés n'apportent pas d'éléments scientifiques suffisants pour prouver l'efficacité des pratiques de chromothérapie. Par ailleurs, les hypothèses émises dans ces travaux n'ont parfois aucun fondement en physique. Aucun mécanisme d'action des couleurs sur l'organisme autre que le mécanisme de la vision n'est scientifiquement décrit, indique Sébastien Point qui qualifie la chromothérapie (à ne pas confondre avec la luminothérapie) de « pseudo-médecine ». Ce physicien spécialiste de la lumière bleue a également insisté sur les risques que certaines pratiques de chromothérapie peuvent faire courir pour la santé oculaire des utilisateurs, en cas d’utilisation de LEDs bleues pour éclairer le visage sans contrôle de la distance et de la durée d'exposition. Dans un ouvrage paru en mai 2019, il écrit: "pour des questions de santé publique, il serait important de mettre en place des réglementations strictes pour superviser et contrôler les pratiques potentiellement dangereuses comme la chromothérapie".

Dans la culture populaire

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Christian Agrapart, Michèle Delmas et Georges Spido, La Chromatothérapie et ses applications,  éd. Interligne 77, , 221 p. (OCLC 461918084)
  • Christian Agrapart et Michèle Agrapart-Delmas, Guide thérapeutique des couleurs : manuel pratique de chromatothérapie, médecine énergétique : principes, technique et indications, Dangles, , 180 p. (OCLC 300050687)
  • Christian Agrapart, Chromatothérapie des points d'acupuncture,  éd. CEREC, 2000
  • Christian Agrapart, Se soigner par les couleurs : guide pratique de chromatothérapie, Vannes,  éd. Sully, , 184 p. (OCLC 494526664)
  • Jean-Michel Weiss et Maurice Chavelli, Se soigner et guérir par les couleurs, Editions du Rocher, , 341 p. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Dominique Bourdin et Sylvie Bourdin-Darsonval, Chromothérapie et Luminothérapie,  éd. Eyrolles,
  • Michèle Agrapart-Delmas, Quand la couleur guérit, Paris, éditions Trédaniel, , 256 p. (OCLC 690472791)
  • Pierre Van Obberghen, Traité de couleur thérapie pratique, Paris, éditions Trédaniel, , 447 p. (OCLC 470722728)

Bibliographie critique

  • Sébastien Point, the danger of chromotherapy, Skeptical Inquirer, number 4, volume 41. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Sébastien Point, « Chromothérapie : toutes les couleurs de la fausse science », Science et pseudo-sciences, no 312,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles connexes

Liens externes

  • Sentir sa couleur de la santé par les teintes ? Quel détournement du modèle oriental par Bernard Andrieu, Communications 2010 (no 86), p. 195-209 (Lire en ligne)

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